Après avoir analysé la dynamique de l'augmentation de la température de l'eau dans nos océans, les scientifiques de l'Université d'Oxford ont découvert que la quantité de chaleur absorbée par ces eaux en 150 ans serait égale à celle que la Terre recevrait après des explosions de bombes atomiques à chaque seconde de cet intervalle de temps. Les scientifiques de l'Université d'Oxford ont calculé que l'océan mondial, par la faute de l'homme, absorbe chaque jour une quantité de chaleur égale à l'explosion de plusieurs dizaines de bombes atomiques, comme le rapporte le magazine scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Les spécialistes ont analysé la dynamique de l'augmentation de la température de l'eau dans l'océan mondial pour la période courant de 1871 à 2017 et se sont aperçus que la quantité de chaleur absorbée par l'océan durant cet intervalle de temps serait égale à 436x1021 joules. Autrement dit, à l'explosion de bombes atomiques à chaque seconde de ces 150 ans. "Le taux de réchauffement des océans a augmenté à mesure que le réchauffement de la planètes'est accéléré, explique au Guardian la scientifique Dana Nuccitelli, jusqu'à atteindre l'équivalent de trois à six bombes Hiroshima par seconde au cours des dernières décennies." Les recherches ont démontré que la quantité d'énergie absorbée par les océans de la Terre, serait 1.000 fois plus élevée que ce que la population mondiale utilise chaque année. Par ailleurs, 90% des excédents énergétiques "partent" dans l'océan en provoquant non seulement l'augmentation de sa température et du niveau de l'eau, mais aussi des changements concernant ses courants. En ce moment, les latitudes moyennes et basses de l'Atlantique en souffrent déjà, car l'eau "chaude" les atteint depuis 1971, causant des modifications dans l'environnement. Parallèlement, les courants froids de cette région ont au contraire commencé à partir. Selon les scientifiques, cela peut avoir des conséquences irréparables, et il ne s'agirait pas seulement d'inondations ou de tsunamis.
L'année 2018 la plus chaude depuis 1900 L'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique a publié un rapport où elle considère l'année 2018 comme la deuxième plus chaude en Arctique depuis le début du XXe siècle. En même temps, les spécialistes soulignent que 2018 a été la cinquième année consécutive avec des températures plus hautes que la normale dans la région. L'année 2018 a été marquée en l'Arctique par les températures les plus chaudes enregistrées dans la région depuis 1900, selon le rapport annuel de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) publié ce mardi. Cette année est la deuxième plus chaude jamais enregistrée en Arctique depuis le début du XXe siècle. La NOAA constate que, en répercussion du réchauffement continu de l'Arctique en 2017 et 2018, la population de caribous diminue; quant aux algues rouges, elles remontent vers le nord à la faveur du réchauffement des eaux. Parmi les signes les plus alarmants, le rapport donne en exemple le très bas niveau de glace hivernale dans la mer de Béring. De plus, les froids les plus forts de l'hiver arrivent en Arctique habituellement en février mais, cette année, la glace a fondu ce mois-là dans des proportions inédites. "Ce rapport aidera aussi à orienter les priorités de la NOAA pour mieux comprendre le rôle de l'Arctique dans les changements climatiques et les phénomènes climatiques extrêmes, le maintien et le développement des pêcheries, et le soutien de l'adaptation et des opportunités économiques dans la région", a relevé Timothy Gallaudet, le sous-secrétaire au commerce pour les océans et l'atmosphère à la NOAA, qui a mené la conférence de presse après la publication du rapport. Pourtant, l'année 2018 n'est pas la seule au cours de laquelle la tendance au réchauffement climatique en Arctique est évidente. Selon la NOAA, les cinq dernières années ont été aussi chaudes, marquées par des températures inhabituelles. Auparavant, des spécialistes de la NASA avaient publié une étude dans laquelle ils estimaient que l'Arctique serait plus sensible à l'augmentation des températures de l'eau et de l'air, ce qui aurait un impact nocif sur tous les écosystèmes.