La production d'électricité par les particuliers à partir des énergies renouvelables est-elle possible en Algérie? C'est la question abordée, jeudi matin, par l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, qui a reçu Messaoud Khelif, chercheur au centre de développement des énergies renouvelables (CDER). M. Khelif a d'abord indiqué que le marché de la production d'énergie électrique a été libéralisé par la loi de 2002, qui a invité les investisseurs étrangers et privés à produire et à distribuer de l'électricité en Algérie. Cependant, la production d'électricité hors Sonelgaz reste marginale, constate M. Khelif, signalant que notre pays a les meilleurs créneaux de production d'énergies renouvelables, notamment le solaire. Selon lui, les petits clients résidentiels peuvent former une véritable alternative de production d'électricité. " Normalement on devrait au moins écourter la transition dans ce domaine-là ", déclare l'invité de la Chaîne 3, puisque, expliquera-t-il, les expériences vécues par les pays développés sont largement diffusées et donc on peut connaître exactement ce qu'ils ont fait pour arriver là où ils sont maintenaient. Prenant l'Allemagne comme exemple, M.Khelif fait savoir que les Allemands ont commencé la production de l'électricité à partir des énergies renouvelables vers la fin des années 90 avec un programme de 1.000 toits solaire. En 2010, l'Allemagne comptait 1,4 million de particuliers qui produisaient 14 gigawatts. " Ce qui représente l'équivalent de la production électrique de toutes les centrales algériennes en période de pic", a-t-il conclu.