Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a présenté lundi devant la Commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement de l'Assemblée populaire nationale (APN) un exposé sur les activités de son secteur. Le compte-rendu de Smaïl Mimoune porte essentiellement sur la stratégie de développement de son secteur. C'est ce qu'a indiqué dans un communiqué rendu public la commission parlementaire. Ainsi, la stratégie de développement du secteur de la pêche telle qu'elle a été présentée par Smail Mimoune vise "la réalisation de la sécurité alimentaire, la lutte contre le chômage, le désenclavement et la diversification des exportations". Le ministre a fait savoir que le secteur de la pêche a contribué depuis l'année 2000 à la création de 69 500 emplois avant de revenir sur la question de l'impact socio-économique de la réglementation des différents aspect de la pêche, notamment les aspects administratif et organisationnel, l'élaboration du plan national des zones de pêche, la finalisation de la campagne nationale d'évaluation du patrimoine corallien, outre la création d'"une entité chargée de la gestion des ports et des abris de pêche". Le ministre de la Pêche a également passé en revue les objectifs tracés par son département à l'horizon 2025 dans le cadre du schéma directeur de développement de la pêche. Ces objectifs consistent à renforcer les capacités de production, maîtriser les différentes branches de l'aquaculture, localiser les zones du patrimoine halieutique, assurer une meilleure maîtrise des capacités de pêche et actualiser les connaissances relatives aux stocks et taux d'exploitation. Grâce à ce schéma directeur, explique-t-on, le secteur a pu identifier les actions à mener à court, moyen et long termes tout en prévoyant la répartition spatiale ou territoriale, ainsi que les moyens de mise en œuvre. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a souligné à maintes reprises lors de ses rencontres avec la presse, que le schéma directeur a permis de refaire l'évaluation des ressources halieutiques, en partenariat avec les Espagnols. Près de 286 sites ont été identifiés pour la culture et l'élevage du poisson et autres produits de la mer, notant qu'actuellement, 205 000 hectares restent non exploités. Pour leur exploitation, il est nécessaire d'"injecter 1 500 unités de pêche" ou nouveaux bateaux " toutes catégories confondues et la réalisation de sept nouveaux ports, à Tlemcen (Ghazaouet), Oran, Béjaïa, Annaba, El-Kala, Boumerdès (Cap Djenat) dont un port d'envergure nationale à Mostaganem, de 29 plages d'échouages et 47 halles à marées pour réaliser le circuit de commercialisation". Par ailleurs, 450 projets privés sont prévus dans le cadre de ce schéma. En matière de pêche maritime, le ministre de la pêche a fait savoir à la fin de l'année 2007 que l'Algérie exploitera 220 000 tonnes seulement sur l'ensemble de sa biomasse évaluée à 600 000 tonnes pour permettre aux poissons de se reproduire. Le secteur procèdera en 2015 à une autre évaluation des ressources afin d'apporter les réajustements nécessaires.