La réunion de la commission quadripartite composée de l'Union africaine (UA), de l'Organisation des nations unies (ONU), de la Ligue Arabe et de l'Union européenne (UE) sur le dossier libyen, tenue samedi soir, s'est achevée par un accent mis sur la nécessaire mise en œuvre d'une réconciliation nationale fédérant l'ensemble des parties libyenne autour d'un solution pacifique permettant de mettre fin à la crise que vit le pays. Dans ce contexte, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat a mis en avant, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le SG de l'ONU, Antonio Guterres, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmad Abou Al Ghaith, la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini et l'envoyé onusien pour la Libye, Ghassane Salamé, "les efforts déployés par l'UA pour la résolution de ce conflit". M.Faki Mahamat a fait état, dans ce cadre, d'une "décision de l'UA, prise lors de sa réunion tenue février dernier, portant sur la tenue d'une conférence de réconciliation entre les différentes parties libyennes", exprimant son souhait de "pouvoir tenir cette rencontre en juillet prochain". "C'est une opportunité pour les Libyens pour mettre fin à la situation de conflit et d'instabilité que vit leur pays depuis près de huit ans", a-t-il affirmé. Le président de la Commission de l'Union africaine a évoqué, en outre, les répercussions de la crise libyenne sur les pays voisins, notamment au Sahel. Pour sa part, Mme. Mogherini a affirmé que de grandes possibilités existent pour ouvrir une nouvelle page permettant à la Libye de sortir de cette crise et revenir à une vie normale dans le cadre de la démocratie, mettant en avant les "efforts" de l'UE en matière d'assistance apportée à la Libye sur le plan social à travers, notamment l'appui financier fourni au pays en 2014. Aussi, elle a appelé l'ensemble des parties à "assumer leurs responsabilités". Le SG de l'ONU a , de son côté, appelé tous les responsables libyens à prendre conscience de l'importance d'une solution pacifique pour cette crise, se félicitant de l'esprit de "coordination et de coopération entre les quatre organisations (ONU, UA, UE et Ligue Arabe). Saluant les efforts consentis à l'effet de parvenir à une solution pacifique à la crise, notamment le Congrès national devant se tenir en avril prochain, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmad Abou Al Ghaith a souligné la nécessaire "intensification des actions de coordination et d'échange d'informations entre toutes les parties". Pour rappel, la réunion de la commission quadripartie sur le dossier libyen s'est tenue en marge des travaux du 30e sommet de la Ligue arabe.
"Hâter le processus de règlement de la crise qui secoue le pays Les travaux de la commission quadripartite tenue en marge du Sommet arabe prévu dimanche, cette rencontre se déroule en présence du Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, du secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmad Abou Al Ghaith, du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat et de la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini. Le porte-parole du Sommet arabe, Mahmoud Khemiri avait affirmé que l'objectif de cette réunion quadripartite autour de la Libye était de "hâter le processus de règlement de la crise qui secoue le pays, et ce, dans le cadre de l'ONU". Pour sa part, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra s'était entretenu avec le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres ainsi qu'avec son envoyé spécial pour la Libye, Ghassan Salamé. Lors de ses entretiens avec M. Salamé, le chef de la diplomatie algérienne a mis l'accent sur "l'importance d'adopter une approche globale fondée sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes, en étant à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes", ajoutant que le dialogue et la solution politique de la crise étaient "la seule voie, à même de consacrer une réconciliation nationale et mettre fin au conflit qui sévit dans ce pays voisin et frère, afin de préserver l'unité et la souveraineté de la Libye et protéger ses institutions". Il a réitéré, en outre, "le soutien constant de l'Algérie aux efforts de l'Envoyé spécial onusien pour la mise en œuvre du processus d'instauration de la stabilité en Libye et à son plan d'action visant à préparer la Conférence nationale inclusive en Libye", rappelant l'importance du "dialogue inclusif inter-libyen pour l'application du plan d'action onusien". Par ailleurs, M. Lamamra a salué "la tenue de la Conférence inclusive dans la ville frontalière de Ghadamès". A noter que les travaux de la Commission se tiennent à huis clos, ces résultats devant être communiqué ultérieurement.
Une conférence de "réconciliation" en juillet Le président de la commission de l'Union africaine Moussa Faki a annoncé samedi soir à Tunis la tenue en juillet à Addis Abeba d'une conférence de "réconciliation" entre les différentes parties libyennes afin de sortir la Libye du chaos. "C'est une opportunité pour les Libyens", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion sur la Libye. Outre M. Faki,cette réunion a rassemblé le secrétaire général de la Ligue arabe Aboul Gheith, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Elle était organisée à l'initiative de la Ligue arabe en marge des travaux de la 30e session du Sommet arabe tenue à Tunis. Selon M. Faki, "il est grand temps que les acteurs (politiques libyens) discutent du sort de leur pays". Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye est secouée par les divisions et les luttes d'influence entre milices et tribus.