Dans le but d'empêcher la commercialisation des médicaments contrefaits qui s'imprègnent dans le marché algérien, le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) a décidé de créer une Agence nationale du médicament. Sa mission principale porte sur le contrôle des médicaments mis sur le marché, car certains pharmaciens estiment que des produits importés illégalement ne sont pas soumis au contrôle, notamment au niveau des zones frontalières. Cette agence permettra donc de mettre un terme à la commercialisation de ces produits nuisibles à la fois pour la santé et pour l'économie nationale. Cette annonce a été faite lors des travaux de la 3e rencontre scientifique du département de pharmacie de la faculté de médecine de l'université d'Oran, consacrée au thème “Médicaments génériques en Algérie, réalités et perspectives». Le directeur du LNCPP, qui a présenté à cette occasion le cadre organisationnel de contrôle du médicament, mis en place par son organisme et la bioéquivalence des médicaments, aussi bien génériques que princeps, a indiqué que «cette agence sera chargée de plusieurs missions dont le contrôle et l'enregistrement des produits pharmaceutiques», avant d'annoncer que «le LNCPP gère, depuis janvier dernier, les opérations de mise en conformité des consommables médicaux». Intervenant à l'occasion d'un point de presse, le même responsable a souligné que «le contrôle systématique et rigoureux a permis de baisser le taux de médicaments non conformes de 03% en 1996 à 0,02% actuellement, parmi 20 000 lots de produits pharmaceutiques». Pour sa part, le directeur de la pharmacie au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Smati, a affirmé, quant à lui, que «les médicaments contrefaits ne sont plus en circulation dans les circuits légaux de commercialisation en Algérie, grâce à la rigueur du LNCPP et du Centre de pharmacovigilance et sa cellule au niveau du ministère, qui veillent sur la santé de la population», avant de préciser que «le contrôle se fait systématique pour retirer tous les lots de médicaments non conformes». Dans ce contexte, la même source a ajouté qu' «après la vérification, par un laboratoire étranger, de 50 lots de médicaments, il s'est avéré, à l'issue du contrôle systématique effectué par le LNCCP, qu'un seul lot n'était pas conforme». «Le nombre élevé de nos partenaires dans le domaine de l'importation des produits pharmaceutiques nous pousse à adopter des outils rigoureux de contrôle pour éviter les copies et les contrefaçons de produits» A noter, dans ce contexte, que le ministère compte plus de 340 laboratoires partenaires.