Le 27 avril en cours devrait être installée la commission de préparation du Congrès de l'Union générale des travailleurs Algériens (UGTA) à la direction de laquelle l'actuel SG, Abdelmadjid Sidi Saïd, a fait savoir qu'il ne déposera pas sa candidature. Amené à s'exprimer, mardi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la Radio algérienne, Amar Takjout, membre du secrétariat national de l'UGTA, juge que tout comme, le pays, celle-ci se trouve aujourd'hui " dans la tourmente ". Désormais, déclare-t-il, profitant de la conjoncture de contestataion dans le pays, les travailleurs souhaitent se réapproprier leur syndicat en réclamant des changements, " pas uniquement ceux de personnes " mais également aux plans organisationnel de fonctionnement. Reconnaissant que l'UGTA s'est égarée hors de ses missions syndicales, en cultivant notamment des relations suspectes avec le pouvoir politique et le patronat. C'est la raison, d'après lui qui a légitimement amené les travailleurs à devoir la rappeler à l'ordre. De l'indépendance, à ce jour, rappelle M. Takjout, chaque fois que des voix se sont élevées pour réclamer l'indépendance de cette organisation syndicale vis-à-vis du pouvoir, " la répression s'est aussitôt fait sentir ". Désormais, fait-il savoir, il appartient à cette dernière de reprendre ses missions premières, en recouvrant ses pratiques militantes et son indépendance d'action vis-à-vis du politique. Mais pour cela, estime-t-il, il faudrait qu'elle institue des mécanismes permettant une alternance et une limitation des mandats de ses dirigeants à divers niveaux. Condamnant les méthodes clientélistes cultivées, des années durant, au sein de la centrale syndicale, l'intervenant pointe, par ailleurs, du doigt " ceux qui contestent aujourd'hui ses dirigeants, mais qui n'ont en pas moins profité à outrance du système " jusqu'à être devenus " des milliardaires ". A ce titre, résume-t-il, " il y a des changements à faire ".