Les travaux du 11e congrès de l'UGTA se sont poursuivis, hier, pour le deuxième jour avec l'adoption du statut principal de cette organisation syndicale, le bilan financier et l'élection des membres de la commission exécutive nationale. De nouvelles dispositions ont été introduites dans le statut principal de l'UGTA avec l'amendement de 7 articles. Il s'agit également de la création d'un nouveau poste, à savoir «l'adjoint du secrétaire général de l'UGTA non bis», ce qui signifie que les prérogatives qui ne sont toujours définies seront limitées et non supérieures au poste de secrétaire national chargé de l'organique, occupé actuellement par M. Salah Djenouhet, considéré comme le n°2 au sein de l'Union générale des travailleurs algériens.Selon certaines indiscrétions, M. Djenouhet et M. Malki Abdelkader, secrétaire national chargé de la communication, seraient pressentis à ce nouveau poste, notamment que toutes les données plaident en la faveur de la reconduction de M. Sidi Said pour un troisième mandat à la tête de la Centrale syndicale. Un autre point d'ordre organique est également ajouté. Il concerne l'intégration automatique des secrétaires généraux des fédérations, les SG des unions de wilaya, le représentant du secrétariat des femmes travailleuses et des jeunes dans la commission exécutive nationale. Parmi les nouveautés, l'UGTA s'ouvre aux syndicats autonomes, puisque dans le statut principal de cette organisation syndicale il est stipulé que les syndicats autonomes peuvent s'intégrer dans la Centrale syndicale, de même pour les travailleurs étrangers. Et pourtant, l'UGTA n'a pas invité ces syndicats à son congrès, d'autant que le courant ne passe pas avec eux, puisqu'au moment où ces syndicats ont choisi de recourir à la grève pour dénoncer la nouvelle grille des salaires, les statuts particuliers et la dégradation du pouvoir d'achat, l'UGTA, associée au dialogue avec le gouvernement et le patronat, a choisi le chemin du dialogue stipulé par le pacte économique et social et ce, dans l'objectif de concrétiser la paix et la stabilité sociale. A propos de cette ouverture aux syndicats autonomes, M. Sidi Said a souligné dans une déclaration à la presse, en marge du 11e congrès national de l'UGTA qui se tient depuis samedi à Alger, qu'il n'a aucun problème avec ces syndicats et que les portes de la Centrale syndicale leurs sont ouvertes. Refusant de commenter les propos de certains syndicats autonomes qui ont dénoncé la participation du ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale aux travaux de ce 11e congrès, qu'ils considèrent comme une violation du statut de l'activité syndicale, il a précisé que «l'essentiel est la confiance de la base» exprimée lors de ce rendez-vous important dans l'existence de l'UGTA. Dans ce cadre, le ministre du Travail, de l'Emploi et la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, qui a intervenu, hier, devant les congressistes sur les progrès réalisés dans le monde du travail en Algérie, a affirmé dans une déclaration à la presse que son intervention est justifiée par le fait que le gouvernement est une partie de la tripartite, comme, il est stipulé dans les règles syndicales mondiales. Tout en affirmant que l'association de l'UGTA aux bipartites et tripartites est justifiée par sa représentativité. Interrogé sur l'élaboration des statuts particuliers, M. Sidi Said a affirmé que 43 statuts sont en phase d'étude au niveau de la direction générale de la Fonction publique. Il a également souligné que son organisation syndicale va évoquer la question de l'augmentation du SNMG lors de la prochaine tripartite avec la remise de l'étude réalisée par l'UGTA concernant le pouvoir d'achat.