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G5 Sahel : Washington s'oppose à la proposition de conférer un mandat onusien
Publié dans Le Maghreb le 20 - 05 - 2019

Les Etats-Unis se sont opposés jeudi au Conseil de sécurité à la proposition de conférer un mandat à la force conjointe G5 Sahel au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations unies.

"Les Etats-Unis ne cessent de répéter que l'autorisation au titre du chapitre VII n'est pas nécessaire pour accomplir les missions de la force conjointe. Les Etats du G5 Sahel se sont déjà dotés d'accords sur les opérations militaires dans leurs territoires respectifs", a déclaré Jonathan Cohen, l'ambassadeur adjoint américain à l'ONU lors d'une réunion sur la paix et la sécurité au Sahel.
"Nous sommes déçus que certains au sein de ce Conseil et ailleurs continuent d'évoquer le chapitre VII et l'affectation de contributions à la force", a-t-il dit.
Peu avant que le diplomate américain ne prenne la parole, l'ambassadeur français à l'ONU, François Delattre, a indiqué devant le Conseil de sécurité que "l'ambition" de la France était de "renforcer le soutien multilatéral ( ) via l'octroi d'un mandat robuste", car, selon lui, "seul un soutien prévisible et durable est de nature à assurer le succès des efforts" de la force conjointe à Moyen terme.
Adoptant une approche progressive, Delattre a indiqué qu'il allait porter cette proposition au Conseil de sécurité "dès que la force aura enregistré ses premiers résultats significatifs".
Jonathan Cohen, a noté que son pays était conscient de la nécessité d'atteindre la pleine opérationnalisation de la force en rappelant que l'administration américaine a mobilisé à ce jour 111 millions de dollars de soutien financier aux cinq pays sahéliens.
Les Etats-Unis et la France ne sont pas sur la même ligne concernant la forme que doit prendre l'appui au G5 Sahel. Alors que Paris revendique un mandat du Conseil de sécurité pour permettre à l'ONU de contribuer au financement multilatéral de la force, Washington privilégie un soutien bilatéral accordé directement aux pays concernés.
"Nous demandons à la force conjointe de prendre les mesures nécessaires pour assurer l'opérationnalisation de la force en respectant en particulier le cadre de conformité relatif aux droits de l'homme et au droit international humanitaire", a poursuivi le diplomate américain.
Dans le même sillage, Jonathan Cohen a estimé que tout soutien supplémentaire de la Minusma à la force conjointe dans le cadre de l'accord technique conclu entre l'ONU, l'Union européenne et la mission onusienne ne "devrait pas avoir des conséquences néfastes sur la Minusma ni menacer indument ses effectifs".

Clarifier le cadre des opérations de la force
Lors de cette réunion la sous-secrétaire générale des Nations Unies pour l'Afrique, Bintou Keïta, et d'autres membres du Conseil de sécurité ont réitéré l'appel du secrétaire général de l'ONU à lever les restrictions géographiques concernant cet appui qui est fourni actuellement aux seuls bataillons intervenant au Mali.
Bintou Keita a appelé les Etats G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à accélérer l'opérationnalisation de leur force conjointe.
Pour autant, la responsable onusienne a estimé qu'il serait important de clarifier le cadre dans lequel sont menées les diverses opérations des Etats membres du G5-Sahel, alors qu'il y a de nombreuses opérations en cours qui sont menées par les forces armées de ces Etats, soit seules, soit en bilatéral, soit conjointement avec les forces internationales ou dans le cadre de la force conjointe.
Bintou Keita a rappelé au cours de son exposé que la situation au Mali et dans le Sahel au sens large restait "extrêmement préoccupante".
Le changement climatique, la sécheresse, l'insécurité croissante, l'extrémisme violent, le trafic illicite de personnes, d'armes et de drogues, sont autant de défis auxquels est confrontée la région du Sahel, a-t-elle souligné lors de cette réunion à laquelle participaient également le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, le Haut-représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, le représentant spécial de l'Union européenne pour le Sahel, Angel Losada Fernandez et le directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yuri Fedotov.

Guterres réitère sa demande
Pour sa part, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réitéré sa demande au Conseil de sécurité de conférer un mandat onusien à la force conjointe G5 Sahel pour lui assurer un financement durable et prévisible.
"Une fois de plus, j'invite les membres du Conseil de sécurité à se montrer plus ambitieux au regard du mandat qu'ils confèrent à la Force conjointe et je me fais l'écho des appels lancés par les dirigeants de la région afin que la Force conjointe soit placée sous un mandat du Chapitre VII", écrit le chef de l'ONU dans son rapport sur la force G5 Sahel qui sera présenté jeudi au Conseil de sécurité.
Si un tel mandat ne garantit pas de financement automatique au moyen de contributions, il "confèrera néanmoins à cette initiative le surcroît de légitimité politique qu'elle mérite", soutient le SG de l'ONU, estimant que cette force ne deviendra complètement opérationnelle que si elle reçoit un "appui cohérent et prévisible".
Guterres relève que les difficultés liées à la mobilisation d'un financement "durable et prévisible" et les restrictions imposées à l'appui fourni par la Minusma à la Force conjointe entravent considérablement la pleine opérationnalisation de cette force antiterroriste, alors que les conditions de sécurité au Sahel continuent de s'aggraver.
A ce jour, des contributions de 430 millions d'euros ont été annoncées à l'appui de la Force conjointe. L'Union européenne a décaissé 61 millions d'euros comme soutien directe à la Force, selon le rapport.
La demande d'octroyer un mandat à cette force, proposée et appuyée par la France, s'est déjà heurtée au refus des Etats-Unis qui estiment que la réponse sécuritaire ne peut à elle seule résoudre les problèmes de cette région en proie à l'insécurité.
Paris et Washington ne sont pas aussi sur la même ligne concernant la forme que doit prendre l'appui au G5 Sahel. Alors que la France revendique un mandat du Conseil de sécurité pour permettre à l'ONU de contribuer au financement multilatéral de la force, les Etats-Unis privilégient un soutien bilatéral accordé directement aux pays concernés.
Les Etats-Unis restent sceptiques à l'égard de la proposition de la France qu'ils considèrent comme étant "trop vaste et manquant de précisions".
En novembre dernier, l'administration américaine a décidé d'augmenter son soutien financier au G5 Sahel de 60 à 111 millions de dollars, portant ainsi le montant de l'assistance sécuritaire fournie aux cinq pays sahéliens à un milliard de dollars depuis 2012.


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