Au salon de la randonnée de Paris, qui a ouvert ses portes vendredi dernier pour trois jours, de nombreux tour-opérateurs (Tamera, La route du Sahara et Point Afrique voyages), et voyagistes français ont souligné le grand engouement des randonneurs et des adeptes du trekking pour le grand Sud, particulièrement les régions de Tamanrasset et de Djanet, réputées pour la beauté naturelle de leurs sites touristiques. Abordant le sujet erroné d'une certaine image négative véhiculée par les pays occidentaux, le directeur de l'agence Tamara, M. Jacques Michelet, a souligné que "celle-ci découle d'une méconnaissance des données géographiques et géopolitiques de l'Algérie" et qu'il n'a jamais ressenti l'insécurité dans le Sud algérien pendant ses visites dans notre pays. Pour sa part, Mouna Triki, de l'agence Point Afrique voyages a mis l'accent sur la clientèle qui constitue de personnes passionnées de l'Algérie, des adeptes des randonnées et du trekking. Ils y vont d'une manière régulière et ne se laissent guère influencer par les médias ou les rumeurs de bouche à oreille. Cependant, elle a insisté sur le rôle primordial que doit jouer le voyagiste pour rassurer le client et lui expliquer que le pays qu'il visitera est réputé pour ses richesses culturelles, historiques et touristiques, la générosité et l'hospitalité de ses habitants et ses paysages sans pareils. Quand nos clients ont une certaine crainte, on en parle. Nous leur expliquons que s'il y avait un risque quelconque, nous ne leur proposerions pas ce voyage, précise-t-elle. En effet, Evelyne Rattier, chargée de la communication et représentante de l'agence. Les routes du Sahara, ne croit pas au "prétexte sécuritaire". Elle ajoute qu'aucune région au monde n'est complètement sûre, même l'Europe. Nos touristes et nous-mêmes n'avons senti, à aucun moment, une quelconque insécurité.D'autre part, Jacques Chatelet estime que le tourisme saharien va connaître une forte demande dans les années à venir. "Celle-ci s'est faite lentement, progressivement mais positivement", et a mis également en relief l'impact du tourisme sur la vie socioéconomique locale et les efforts déployés par les pouvoirs publics pour relancer ce secteur. Dans une autre allocution Mona Triki a précisé que les relations entre l'agence qu'elle représente et l'Algérie sont basées sur "un engagement fort" lancé depuis une décennie. "Même lorsque l'Algérie était isolée et vivait seule son drame, nous avons continué à organiser des voyages. On constate, d'autre part, de plus en plus d'engagement des pouvoirs publics algériens pour réhabiliter et relancer le secteur. On sent une envie forte d'initier des projets ensemble et cela ne peut être que bénéfique pour ce pays extraordinaire", a-t-elle ajouté. Pour Evelyne Rattier, le seul message à transmettre aux touristes potentiels ne peut être que le suivant : "Allez-y et n'attendez pas !"