La Zone de libre-échange continentale africaine constituera la plus grande zone de libre-échange intégré du monde, avec 1,3 milliard de consommateurs et un PIB combiné d'environ 3.400 milliards de dollars, a indiqué la Banque africaine de développement (BAD) sur son site web. Selon la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (UNECA), la croissance du PIB de l'Afrique pourrait atteindre 6% par an sur un continent sans frontières, ajoute la même source. D'autre part, la BAD souligne que le thème de ses Assemblées annuelles qui se tiennent du 11 au 14 juin courant à Malabo (Guinée Equatoriale) porte sur "l'intégration régionale pour la prospérité économique de l'Afrique, laquelle a pris son envol avec l'accord conclu en mars 2018 sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), et entrera en vigueur en juillet prochain". La Banque africaine a investi environ un milliard de dollars pour soutenir plusieurs initiatives, y compris des infrastructures transfrontalières, pour faire progresser les échanges commerciaux entre les pays africains, a affirmé lundi son président Akinwumi Adesina dans une conférence de presse. Ces investissements ont été faits, pour la plupart, aux petites et moyennes entreprises, moteur de la croissance économique. L'intégration régionale est l'une des cinq priorités stratégiques, "High 5s", de la Banque, et est considérée comme un point axial pour stimuler le développement économique de l'Afrique. La Banque s'est engagée à accélérer l'intégration du continent. Au cours des cinq dernières années, la Banque a investi plus de 15 milliards de dollars dans les infrastructures d'énergie, de transport et de technologies de l'information et de la communication. Parmi ces projets, figure un prêt de 93,8 millions de dollars pour la construction tant attendue du pont "Sénégambie", entre la Gambie et le Sénégal, qui entraînera une baisse de 50% des coûts du transport entre les deux pays, de santé et d'éducation améliorés pour 900.000 personnes vivant à proximité. Les Assemblées annuelles de la Banque représentent "une opportunité unique" pour les experts, gouvernements, entreprises, représentants de la société civile, think tanks et universitaires de partager leurs points de vue sur les efforts à réaliser dans l'intégration régionale et d'échanger sur les défis majeurs, du développement en Afrique, affirme la BAD.