La production d'électricité en Algérie provient majoritairement du gaz naturel à un taux de 99 %, a précisé dimanche à Oran le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab. S'exprimant devant la presse, en marge du sixième symposium de l'Association algérienne de l'Industrie du gaz (AIG) organisé sous le thème "le gaz naturel au centre de la diversification énergétique", le ministre a indiqué que "99 % de la production d'électricité en Algérie provient du gaz naturel", soulignant que "le gaz représente une ressource primaire plus propre que les autres ressources fossiles". "La prédominance du gaz naturel dans le mixte énergétique algérien est due au fait que le pays est un producteur majeur du combustible et a la volonté politique qui consiste à satisfaire, en premier, la demande domestique", a-t-il déclaré. "Nous sommes parvenus à produire 20.000 mégawatts pour couvrir la demande croissante au niveau national et nous avons 33 stations de production d'électricité dans le Sud algérien, dont des stations travaillant avec du gaz naturel", a souligné M. Arkab. "II faut penser à notre futur énergique et à diversifier son usage au profit de l'énergie algérienne", a estimé le ministre, avant de souligner qu' "il faut animer l'industrie algérienne et, principalement, l'industrie pétrochimique autour de ce combustible propre, ce qui sera très bénéfique dans la création d'une vraie valeur ajoutée dans l'économie nationale". Lors de l'ouverture du sixième symposium de l'Association algérienne de l'Industrie, M. Arkab a mis l'accent sur la diversification des ressources énergétiques qui est devenu "un axe stratégique de notre politique énergétique. Elle implique d'assurer un équilibre entre impératifs du développement économique et social avec les considérations environnementales tout en veillant à la gestion rationnelle et durable de nos ressources énergétiques". Le ministre de l'Energie a souligné la prédominance du gaz naturel dans le mix énergétique algérien et son rôle essentiel pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens qui est une des priorités des autorités publiques. Le gaz naturel a "un rôle primordial à jouer dans le mix énergétique durable de demain en tant que source d'énergie peu polluante, car il offre des avantages considérables en raison notamment de sa disponibilité, son accessibilité et sa flexibilité qui peut compléter les ressources d'énergies renouvelables et alternatives émergentes", a déclaré le responsable. "Face aux besoins énergétiques d'une population mondiale, le gaz naturel qui atteindra 9.2 milliards de mètres cubes en 2040, principalement dans les pays en développement, est la solution idoine pour garantir rapidement l'énergie et la qualité de l'air tout en assurant les objectifs climatiques", a soutenu le ministre. Les progrès réalisés dans l'Industrie du gaz durant les 15 dernières années, de l'amont à l'aval, témoigne, selon M. Arkab, de la capacité de l'industrie gazière à pousser les limites du possible et à mettre en valeur les avantages du gaz. "A cet effet, de nombreux défis subsistent encore, avant de permettre au gaz naturel de jouer pleinement son rôle, principalement l'accès à l'énergie. L'industrie du gaz est appelée à redoubler d'efforts pour rechercher les solutions les mieux adaptées et à encourager l'investissement dans les infrastructures en adoptant des business modèles efficients sur le plan techniques et financier", a souligné le ministre.
La consommation de gaz devra passer à 48 milliards m3 en 2025 La consommation de gaz naturel sur le marché intérieur devra passer à environ 48 milliards de mètres cubes en 2025, a indiqué dimanche à Oran le Président directeur général de Sonelgaz. Le modèle de consommation énergétique national continue de donner au gaz naturel une place de choix. La consommation de gaz naturel sur le marché intérieur relevant du groupe Sonelgaz devra passer à environ 48 milliards m3 en 2025, a souligné Chahar Boulakhras à l'ouverture du sixième symposium de l'Association algérienne de l'Industrie du gaz (AIG), organisé sous le thème "le gaz naturel au centre de la diversification énergétique". "Un taux de croissance annuel moyen de 4.5% sur l'étendue de la période est également prévu", a déclaré le même responsable qui a ajouté que pour subvenir à ces besoins "il faut réaliser près de 13.000 kilomètres de réseau de transport et plus de 100.000 km de réseaux de distribution". "Si toutes les mesures mises en œuvre par le passé ont permis de faire du gaz naturel un moyen de développement économique et social, celles prévues devront de par les avancées technologiques et l'expertise acquise dans le domaine concourir rapidement à généraliser cette énergie noble et respectueuse de l'énergie", a encore souligné le même responsable. "Avec un taux de pénétration de 60%, cette formidable croissance du gaz naturel ne devra pas faire occulter la problématique de sa disponibilité, étant une énergie précieuse et non renouvelable, nous devons dès lors penser à sa consommation avec la plus grande efficience et investir inéluctablement dans les énergies renouvelables comme sources intarissables et incontournables", a-t-il ajouté, signant qu'une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisables telles que le solaire pour diversifier les sources d'énergie et préparer l'avenir a été tracée. Placé au rang de priorité nationale, ce programme consistait à installer une puissance d'origine renouvelable pour le marché national et réaliser ainsi des économies d'énergies pour l'ensemble des secteurs en introduisant de nouveaux modes de consommation tels l'éclairage performant, l'isolation thermique, les carburant propres et les équipements industriels performants, a fait savoir le P-DG de Sonelgaz. Un projet de 343 Mwc en solaire photovoltaïque a été lancé en 2014, ainsi que deux projets pilotes expérimentaux en 2011, à savoir la centrale solaire photovoltaïque de Ghardaïa de 1,1 MWC et le parc éolien d'Adrar, de 10.2 MWC constitué de 12 éoliennes, a-t-il rappelé. L'Algérie dispose, selon le même responsable, de potentiels en gisements renouvelables des plus appréciables, lui permettant de prétendre à se positionner comme acteur majeur dans la production de l'électricité à partir des filières photovoltaïques et éoliennes, en intégrant la biomasse, la cogénération, le géothermie et le solaire thermique. Ces filières seront, selon M. Boulakhras, les moteurs d'un développement économique durable, à même d'impulser un nouveau modèle de croissance économique, notamment à travers l'implantation et la généralisation d'industries des énergies renouvelables créatrices de richesse et d'emplois, associée à un programme de formation continue et de capitalisation des connaissances.
Sonatrach compte renforcer sa position dans le marché mondial Sonatrach compte renforcer sa position dans le marché mondial notamment en ce qui concerne la commercialisation du gaz naturel et du GNL, a indiqué dimanche à Oran un responsable du groupe. Djamel Belhareche a fait savoir, dans une communication inaugurant les travaux du 6e symposium de l'Association algérienne du gaz (AIG), intitulée "Le rôle de Sonatrach dans un environnement gazier reconfiguré", que ce groupe déploie depuis trois années de grands efforts dans la diversification des débouchés dans le cadre de l'exportation du gaz naturel et du GNL. Selon le conférencier, Sonatrach compte consolider sa présence dans de nombreux pays européens, à l'exemple de la péninsule Ibérique, mais aussi renforcer sa réactivité face à la volatilité du marché mondial, en concluant de nombreux contrats de partenariat, en plus de prospections du marché asiatique. "Sonatrach a toujours su relever les challenges et s'inscrire avec succès dans les évolutions des marchés, sachant que l'environnement actuel offre de nouvelles opportunités et de nouveaux défis", a-t-il déclaré. Sonatrach possède de nombreux atouts pour relever et réussir ces challenges, notamment des réserves de gaz de 4.300 milliards de mètres cubes, soit une production de 47 ans au rythme actuel de production, en plus d'une réserve importante en gaz non conventionnel, a-t-il soutenu. En outre, la compagnie pétrolière algérienne dispose d'une flotte importante de transport du GNL, à savoir une capacité d'un million de mètres cubes, a ajouté le responsable. "L'expertise importante de Sonatrach sur l'amont et l'aval de la production du gaz et la qualité de ses relations avec ses partenaires permet de relever tous les défis dans le marché mondial en pleine mutation depuis quelques années", a affirmé cet expert, signalant l'augmentation de la capacité de production de GNL de l'Australie, de la Russie et des États-Unis. Cependant, "aucun modèle commercial ne s'est réellement imposé dans le marché du gaz", a-t-il fait remarquer. Dans une communication intitulée "L'Algérie, un potentiel gazier de classe mondiale", un expert d'ALNAFT, Mahmoud Djidjeli, a dressé un état des lieux satisfaisant de la production gazière en Algérie avec, notamment, 124 milliards de mètres cubes par an et un potentiel de gaz non conventionnel de 871 TCF. L'Algérie se classe également à la 11e place mondiale en matière de réserves et la 10e en matière de production de gaz. Elle possède également trois gazoducs internationaux et 123 centres de traitement. Plusieurs projets sont en cours de réalisation en matière de gaz naturel ou non conventionnel au niveau de plusieurs sites du sud du pays, notamment à Rhourd Nouss, Gassi Touil, Hassi Bekine, Illizi, In Amenas et Timimoun, ainsi que d'autres d'exploration du gaz en offshore dans une superficie de 150.000 km², ce qui est prometteur, selon l'expert, qui a annoncé que l'Algérie pourra produire du gaz non conventionnel à partir de 2030. Le sixième symposium de l'Association algérienne de l'industrie du gaz (AIG) a réuni près de 700 participants, selon M. Abdelmadjid Attar, vice-président de l'AIG. Cette manifestation scientifique a vu la participation des P-DG des groupes Sonatrach et Sonalgaz, ainsi que des cadres de ces groupes qui animeront plusieurs conférences.