Le parti Mouvement El Infitah a affirmé, lundi à Alger, que le "dialogue transparent" entre tous les Algériens était "la seule et unique voie de sortie de la crise que traverse le pays", plaidant pour "une élection présidentielle le plus tôt possible". "Le dialogue transparent et responsable entre tous les Algériens demeure la seule et unique voie de sortie à la crise que vit le pays, a déclaré le membre dirigeant du parti, Abdeldjabbar Tazir, au terme d'une rencontre avec l'Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM), conduite par Karim Younes. Après avoir rappelé que le Mouvement EL Infitah "appelle depuis 2013 à un changement radical et global de façon sereine", le chef de la délégation du Mouvement El Infitah a mis l'accent sur l'impératif d'assurer toutes les conditions pour aller vers "une élection présidentielle, le plus tôt possible". Réitérant le rejeté de l'idée d'une transition, le même responsable a proposé, en revanche, certaines solutions politiques que le parti considère comme seul moyen pour mettre fin à la crise en préservant les institutions de l'Etat, citant entre autres la désignation d'une nouveau président du Conseil constitutionnel, parmi les personnalités cautionnées par le Hirak sur proposition de l'INDM, des partenaires politiques et de la société civile. Cette procédure devrait être suivie par la démission de l'actuel chef de l'Etat pour être remplacé par le nouveau président du Conseil constitutionnel, et ensuite la démission de l'actuel gouvernement et la désignation d'un autre gouvernement technocrate composé de 15 ministre chargés de la gestion des affaires publiques, selon le même responsable. En outre, le Mouvement El Infitah a proposé à l'INDM que "le mandat du président élu soit transitoire, fixé à cinq années non renouvelables et consacré à la concrétisation des revendications 'raisonnables' du Hirak, à l'organisation d'une conférence nationale pour la révision de toutes les lois et à l'élaboration d'une nouvelle Constitution proposée au référendum". Pour l'intégrité de la prochaine élection, le parti a appelé à la création d'une Instance nationale pour l'organisation des élections, composée de représentants du Hirak, de magistrats, d'avocats et de représentants des partis politiques en lice. Le Mouvement El Infitah a suggéré, également l'annulation de la condition de collecte des signatures pour les candidats aux élections, proposant de soumettre les candidatures à une commission composée d'universitaires et d'experts en droit constitutionnel avant leur examen par le Conseil constitutionnel. Dans ce sillage, le même parti a appelé à la révision de l'article 82 du code électoral imposant l'obtention d'un taux de 4% des suffrages exprimés lors des trois (03) dernières élections comme condition à la participation à la prochaine élection, outre le transfert du logiciel de calcul des résultats du ministère de l'Intérieur au ministère de la Justice. Il a proposé en plus la révision du mode de désignation des agents administratifs affectés aux bureaux de vote et l'inclusion dans les commissions chargées de la préparation des élections d'un magistrat, d'un Secrétaire général d'APC, d'un greffier en charge du Secrétariat de la commission administrative en plus de deux électeurs choisis dans la liste électorale.