Le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), Abdelkader Merbah, a affirmé, mardi à Alger, qu'en dépit du soutien "absolu" de son parti à l'Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM), il doutait de sa capacité, en tant qu'instance de médiation, à trouver des solutions. "En dépit de son soutien +absolu+ à l'INDM, le RPR ne pense pas que cette dernière détienne les solutions pour sortir de la crise actuelle, car étant une instance de médiation seulement", a déclaré M. Merbah dans une déclaration à la presse, à l'issue de sa rencontre avec l'INDM, présidée par son coordinateur Karim Younes. Relevant l'absence d'une partie qui dialogue avec la classe politique, partis et société civile, il a expliqué que "pour dialoguer, la partie concernée, celle qui détient le pouvoir en l'occurrence l'institution militaire, doit être présente", affirmant que "l'autorité militaire doit recouvrer la souveraineté nationale spoliée par l'ennemi historique afin de remettre de l'ordre, une fois éradiqués les serviteurs à sa solde, infiltrés dans les différentes institutions nationales". Pour M. Merbah, c'est à l'institution militaire de mettre en œuvre la Déclaration du 1er Novembre qui appelle, a-t-il dit, à l'édification d'un Etat démocratique social, souverain dans le cadre des préceptes de l'Islam. Par ailleurs, le chef de parti RPR a appelé la classe politique à "se tenir en rang serré derrière" l'institution militaire lui permettant de "mener à bien la transition démocratique et la remise du flambeau au nouveau président élu". Plaidant pour une série de réformes avant l'élection, notamment "la promulgation d'une loi pour la protection de la Révolution, l'amendement de la Constitution, des Codes électoral et des partis ainsi que les lois relatives à la Magistrature et à l'Information", M. Merbah a appelé à la dissolution des partis pro pouvoir à travers "la promulgation d'une loi fixant les modalités de leur dissolution et la récupération des biens dont ils ont abusivement bénéficié, outre leur privation de la participation aux différentes élections pour crimes moraux et corruption", a-t-il soutenu. Enfin, le président du RPR a appelé les manifestants à la vigilance, affirmant que "l'Algérie était face à un problème d'affranchissement d'une colonisation économique, culturelle et sociale".