L'analyse des discours du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah prononcés lundi et mardi lors de sa visite de travail et d'inspection en 4ème Région militaire (Ouargla) du point de vue sociologique de la connaissance de la situation politique que traverse le pays apparaît comme une perspective nouvelle à l'aboutissement de la fin de la crise et la tenue de l'élection présidentielle avant la fin de l'année en cours, avec au préalable et très certainement dans les prochains jours l'installation de la Commission nationale indépendante pour la préparation, l'organisation et la surveillance des élections, ainsi que la révision partielle de la loi électorale.
Deux préalables inspirés directement des premières conclusions de l'Instance de médiation et de dialogue et émanant de la classe politique, les représentants de la société civile et les personnalités nationales. Les propos prononcés avec insistance par le chef d'état-major de l'ANP ont un fond nationaliste et sonnent pour le besoin de la cause afin que le pays sorte de cette immense impasse politique, c'est-à-dire en terme politique, la stabilité du pays est la " denrée " la plus précieuse à fructifier aujourd'hui, comme demain, c'est la paix politique et sociale. A travers le discours du vice-ministre de la Défense nationale et en scrutant bien les signaux de la vie socio-politique, la situation apparaît avec clarté comme un chantier démocratique fondé sur des piliers et une architecture bien construite visant le changement et qu'il y a une forte mobilisation générale pour contrecarrer les secousses et l'irruption de laves catastrophiques. Une mobilisation qui est faite autour et avec l'ANP. En effet, depuis le début de la crise et bien avant, le peuple dans son entièreté a fait valoir sur le terrain sa symbiose avec son Armée et plus que jamais en ces moments difficiles que traverse l'Algérie dans la finalité d'arrêter la spirale de la crise politique actuelle et d'éviter au pays de s'enfoncer dans un lendemain incertain.
L'importance des efforts fournis par l'Instance de médiation et de dialogue saluée Il s'agit dans cette voie de l'orientation de l'action politique vers la construction discursive des paliers de sortie de crise, de la réalité socio-politique afin de rentrer dans le vif du sujet : l'élection présidentielle. Ici le vice-ministre de la Défense nationale a souligné l'importance des efforts fournis par l'Instance de médiation et de dialogue, en valorisant les résultats encourageants qu'elle a obtenus en si peu de temps, sur la voie du dialogue sérieux, constructif et objectif. " je n'omettrai pas de renouveler mon appel pour aller de l'avant pour rapprocher les points de vue, unifier les visions et trouver les points de vue, des mécanismes à même de concrétiser l'approche insistante, qui consiste en l'accélération de l'organisation de l'élection présidentielle, notamment en installant rapidement une instance nationale indépendante pour la préparation, l'organisation et la surveillance des élections, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral, ce qui requiert également la révision de quelques textes de la loi électorale pour s'adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision totale et profonde qui toucherait tous les textes, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps ", a-t-il souligné.
Premier acte officiel visant la préparation de l'élection présidentielle Ce discours s'est voulu également comme une incitation à la mobilisation-vigilance afin de mettre en échec le pari de la bande et ses acolytes qui s'agitent sur tous les fronts pour provoquer la mésentente entre les Algériens. A ce sujet, le chef d'état-major de l'ANP a rappelé que " l'Algérie, et au regard de plusieurs considérations, a été et restera visée par ses ennemis, qui ne veulent pas de sa prospérité économique, sociale, scientifique et technologique, ni qu'elle soit forte et protégée ". C'est dans ce même discours que le vice-ministre de la Défense nationale a estimé qu' " il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi ; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante ". Ce vouloir opportun sur lequel M. Ahmed Gaïd Salah met l'accent apparaît déjà comme le premier acte officiel de préparation de l'élection présidentielle. Une préparation qui tient compte des sommes de propositions récoltées par l'Instance de médiation et de dialogue lors de ses multiples rencontres avec les partis politiques, la société civile et les personnalités. Ainsi, pour comprendre l'annonce faite par le chef d'état-major de l'ANP à savoir : l'organisation de l'élection présidentielle avant la fin de l'année, l'installation de l'instance nationale indépendante pour la préparation, l'organisation et la surveillance des élections, la révision partielle de la loi électorale (quelques textes). C'est aussi le travail laborieux fourni par l'Instance de médiation et de dialogue et les appels incessants de la classe politique à la tenue de l'élection présidentielle dans les plus brefs délais et qui sont une exigence urgente sur laquelle le vice-ministre de la Défense nationale s'est appuyé pour dire qu'"il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant ". C'est-là un vouloir pressant de l'ANP adapté directement aux attentes du peuple algérien afin de donner le gage de l'élection présidentielle au plus vite. Ici, c'est aussi le respect de la parole et de l'engagement du Haut commandement de l'ANP à accompagner le peuple dans ses revendications justes et légitimes quant au changement, la concrétisation de cette échéance politique décisive pour l'avenir de la nation. Le discours du chef d'état-major de l'ANP a encore illuminé tous les motifs de cet engagement militaire. Dire aux Algériens tout ce qu'ils veulent entendre à travers un ton convaincant. Une autre bouffée d'oxygène pour souffler fort après tant d'événements négatifs et des manœuvres à dessein par une minorité. Mais ne dit-on pas que " la minorité ne compte pas quand la majorité s'appuie sur des arguments qu'elle croit ".
Missions et prérogatives constitutionnelles respectées Pour le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah : " Cette cohésion qui a dérangé la bande, qui n'a pas hésité à conspirer secrètement et en public pour défaire et couper ses liens, en s'appuyant sur ses acolytes disséminés dans les structures des différentes institutions, lesquels ont eu pour mission d'entraver l'action du Gouvernement et des institutions de l'Etat, et créer une situation d'impasse et d'effervescence dans le front social, dans l'espoir de faire aboutir leurs visées et objectifs malveillants d'obstruer le processus de dialogue national et de pérenniser la crise, au moyen de propagande et d'idées sournoises qu'ils diffusent en permanence sur la scène politique et médiatique, sous prétexte de la liberté d'expression garantie par la Constitution, mais ils ont omis, de manière volontaire, que cette liberté ne doit en aucun cas outrepasser ses limites et l'étique d'usage, en descendant vers des niveaux aussi bas que l'insulte, la diffamation et les accusations infondées ; des pratiques qui ne sont tolérées ni par la loi, ni par l'étique ni par les us ".il suffit de prendre en considération les missions et prérogatives constitutionnelles que s'assigne l'ANP, le respect de la Constitution et des lois de la République. C'est significatif du rôle que joue l'Armée dans son engagement à aboutir à la fin de la crise et à l'instauration d'une normalité politique durable pour le pays. C'est encore une fois de plus la position du Haut commandement de l'ANP qui est mise en surface à travers son attachement à une résolution de la crise politique actuelle dans un " cadre constitutionnel ".
Eviter à la nation de s'enfoncer dans l'impasse Dans ces conditions, le changement politique de fond escompté pourra se produire si le monde politique et sociétal continue ses avancées à produire plus pour le compte de l'Instance de médiation et de dialogue, à se rassembler largement autour des voies de sortie de crise tracées par le Haut commandement de l'ANP afin d'éviter à la nation de s'enfoncer dans l'impasse. En même temps, il faut que d'aucuns se prononcent sans tromperie sur la dialogue national car le groupe de Karim Younes a besoin de relais politiques vecteurs essentiels du chemin déblayé pour l'organisation de l'élection présidentielle au plus vite. Il s'agit en toute clarté de retrouver un débat politique large, serein pour que tout le monde avalise sans arrière-pensée politicienne le consensus national de sortie de crise. Un consensus qui a pour base de juger les solutions et les résultats qui portent aux mieux les intérêts de la nation. Faire primer les revendications populaires sur un changement radical et profond implique dès à présent, implique une participation engagée de la plus composante de l'ensemble de la communauté nationale pour faire atterrir une feuille de route claire visant le meilleur choix de sortie de crise surtout que le mouvement citoyen s'est construit autour d'un projet nouveau de société et de revendications offensives de conquête politique, économique et sociale en rupture avec l'ancien pouvoir. Le deuxième discours prononcé mardi après celui de lundi par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah devant les cadres et les personnels de la 4è Région militaire (Ouargla), est tout particulièrement marqué par cette singularité à travers laquelle il a affirmé que la situation actuelle est une affaire algérienne interne qui " nous concerne seuls et exige nécessairement des solutions émanant de notre vécu et de nos expériences. Même si les points de vue divergent et les rôles diffèrent sans mettre en péril notre cohésion. Il nous appartient à nous seuls en tant qu'Algériens de parvenir sans obstination ni entêtement, à ces solutions et à les employer de manière à dépasser notre crise sereinement, à se consacrer et se mobiliser ensemble au service de l'Algérie pour assurer son développement et son essor dans tous les domaines ". Placer l'Algérie au-dessus de tous. C'est le mot car les défis à relever dans l'urgence sont plus grands et plus importants, contrairement à ce que prétendent certaines parties qui font croire qu'elles peuvent à elles seules relever ces défis. C'est pourquoi, le chef d'état-major appelle une fois de plus tous les partenaires politiques, au dialogue et s'écouter les uns et les autres afin de pouvoir dépasser ensemble la conjoncture difficile que traverse le pays. Singularité du discours de M. Ahmed Gaïd Salah, ce refus catégorique de toute ingérence étrangère dans nos affaires internes .En effet de par son histoire et ses convictions, l'Algérie avec toutes ses franges sociales et ses différentes obédiences politiques, a toujours refusé par principe toute ingérence étrangère. C'est ce que le message émis par le vice-ministre de la Défense nationale, imprime ce principe, imprime une extraordinaire orientation à la démarche nationale pour la sortie de crise dans un espace inter-algérien sans aucune dictée ou injection étrangère. Un message solennellement fort adressé à tous les aventuriers mais aussi à certaines capitales occidentales et autres déclarations de responsable étrangers sur la situation en Algérie. C'est aussi un message dévoilant que désormais l'action politique constituera la projection d'une étape décisive, elle-même tournée vers l'édification d'un Etat de droit stable, et économiquement prospère. Il est opportun de rappeler que les caractéristiques de la politique intérieure et extérieure de l'Algérie se sont définies clairement au cours de la Révolution de Novembre 54. En effet, puisant son inspiration dans ses options fondamentales et la vocation tiers-mondiste de l'Algérie, l'ANP s'attache aujourd'hui autour de ses principes et objectifs : défense de l'indépendance nationale, préservation et consolidation de l'unité et de la cohésion nationale, le refus de toutes les ingérences étrangères, refus des bases militaires, refus des pactes militaires, solidarité avec les peuples en lutte pour leur liberté et contre la domination et l'exploitation étrangère de leur économie. C'est pourquoi, le vice-ministre de la Défense nationale a été très ferme sur toutes ces questions. Il a interpellé tout le monde à une forte prise de conscience. " Nous sommes tous tenus de prendre conscience de la sensibilité de cette phase et d'être persuadé qu'adopter la voie du dialogue rationnel, honnête et sérieux, et d'œuvrer à sa réussite et son aboutissement, loin de la négativité, des discours vides et fataliste, est un devoir national exigé par l'intérêt suprême de l'Algérie et par les impératifs de la garantie de son avenir, la sauvegarde de sa souveraineté et la protection de son économie nationale, de ses richesses et de ses ressources financières ", notre certitude que nous dépasserons la situation que notre pays traverse, et nous arriverons ensemble, avec notre chère patrie à bon port comme à chaque fois ". " Nous avons un grand espoir que notre pays atteigne sa place naturelle et méritée parmi les nations, car Allah Le Tout-Puissant l'a béni de tous les facteurs du progrès et la puissance. Ces bienfaits considérables pour lesquels nous sommes aujourd'hui enviés, nous devons tous œuvrer à les protéger, sans relâche, contre les aventuriers, pour que notre vaillant peuple puisse jouir des richesses de son pays, éternellement, grâce à la cohésion, à l'entraide et à l'unité nationale, qui doivent caractériser tous nos objectifs, et à la mobilisation de tout un chacun et ce, en réponse à l'exigence nationale insistante, qui doit être la priorité de tous, et placée au-dessus de l'égoïsme des personnes et leurs envies ". L'exigence nationale sur laquelle le vice-ministre de la Défense s'est étalée dans son discours de mardi peut être considérée en cette étape cruciale que traverse le pays comme l'aboutissement d'une bataille dans laquelle l'Algérie se tourne carrément vers son développement économique et social dans la paix et la sécurité. Une Algérie pour tous dans laquelle chacun mérite sa place et aussi y voir l'horizon d'une ère nouvelle. Sans aucun doute le commencement d'une autre bataille dans laquelle le vice-ministre de la Défense nationale tient à engager tout le peuple algérien pour le mieux-être de chaque citoyenne et citoyen. Il n'est pas inutile de rappeler que l'objectif essentiel tracé par le Haut commandement de l'ANP a été d'avancer significativement, dans le dialogue national pour la sortie de crise, dans l'élaboration et la proposition d'actions et d'alternatives concrètes en matière de sortie de crise consensuelle. Les résultats auxquels est parvenue l'Instance de médiation et de dialogue sont encourageants. Les données disponibles que tout le monde connaît, ne contredisent pas cette réalité, même si des efforts sont encore à fournir par la classe politique et sociétale pour davantage de mécanismes appropriés favorisant une interaction politique soutenue entre tous les acteurs. Dans cette direction, la stratégie de sortie de crise avancée par l'Institution militaire constitue une feuille de route en vue de réaliser une sortie de crise consensuelle. Le chef d'état-major de l'ANP s'est félicité des premiers pas réalisés dans cette direction. Ainsi, la création de l'Instance de médiation et de dialogue représente un acquis important et porte témoignage que son action peut produire des effets bénéfiques lorsqu'elle est collective et solidaire. Tout amalgame est, à cet égard, inadmissible, en ce qu'il constitue une négation à la stabilité du pays en même temps qu'une diversion par rapport aux véritables exigences de cette phase cruciale que traverse le pays. Un amalgame qui représente si l'on n'y prend pas garde, un véritable danger pour la patrie. Car il s'agit selon le chef d'état-major de l'ANP d'un "égoïsme qui a aveuglé ceux qui ne connaissent pas la valeur de ce pays et de son peuple, qui excellent dans la diffamation et la médisance, et tentent vainement d'induire en erreur l'opinion publique et semer le doute sur toute initiative nationale salutaire pour résoudre la crise, œuvrant à pousser notre pays vers des méandres aux issues incertaines, au service des intérêts de la bande et de ceux qui gravitent autour d'elle. Il est certain que les projets et les plans de cette horde d'égarés et de traitres qui sont à l'encontre des intérêts de la patrie et du peuple seront forcément voués à l'échec. A ces conspirateurs aventuriers, nous disons : "Si votre loyauté n'est pas envers la patrie, mais envers ses ennemis, ceux qui la guettent et vos intérêts personnels que vous placez comme votre priorité suprême, nous réitérons, à partir de cette tribune, qu'au sein de l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale, nous demeurerons toujours aux côtés des citoyens fidèles et loyaux au serment des vaillants Chouhada, car nous n'avons aucune autre loyauté qu'envers Allah et la Nation, et nous placerons toujours l'intérêt de l'Algérie au-dessus de toute considération, Allah Le Tout-Puissant est témoin de ce que je dis".