«Nous voulons harmoniser l'action des principaux bailleurs de fonds». «Pour cela, la délégation de la commission européenne a mis en place un code de conduite, qui s'adresse aux pays membre de la délégation, pour créer les synergies nécessaires à la réussite de la mise à niveau des PME», a déclaré l'ambassadeur de la délégation de la Commission européenne en Algérie, M. Wolfgang Plasa. A l'occasion d'un séminaire organisé, hier, à l'hôtel Sofitel, en présence du ministre de la PME et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, le code de conduite de l'UE sur la complémentarité et la division du travail dans la politique de développement a été présenté. Les bailleurs de fonds ainsi que les différents organismes du secteur de la petite et moyenne entreprise ont participé à ce séminaire, organisé par le ministère de la PME et de l'Artisanat et la délégation de la Commission européenne. Le code de conduite, présenté par M. Plasa, expose les principes opérationnels à l'intention des donateurs de l'UE en ce qui concerne la complémentarité en matière de coopération au développement. Ces principes visent à accroître l'efficacité en améliorant dans leur ensemble les résultats obtenus en matière de développement et de leur impact sur la réduction de la pauvreté ainsi qu'en réduisant les coûts de transaction, par une division du travail entre donateurs. Ce code propose, également, une approche sans exclusive ouverte à tous les donateurs. «Il est fondé sur les principes d'appropriation, d'alignement, d'harmonisation, de gestion axée sur les résultats et de responsabilité mutuelle énoncés dans la déclaration de Paris», a noté M. Wolfgang Plasa. Le développement des partenariats directs Après la présentation du code le sous-directeur des partenariats avec l'UE au ministère des AE, M. Hocine Lakli, a mis l'accent sur l'importance de la coordination entre les actions des bailleurs de fonds, les pouvoirs publics et les PME. A ce propos, il propose de favoriser le développement des partenariats directs. Selon, M. Lakli, «ce sont les partenariats directs qui favorisent le développement de la PME». «Cela s'est démontré à travers des exemples multiples». «A titre d'exemple, on peut citer certaines entreprises privées qui ont développé des partenariats directs pour se mettre à niveau et devenir compétitives», a-t-il indiqué. Programme national de mise à niveau En outre, lors de cette rencontre, le ministre de la PME et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, est revenu sur la création et le développement de la PME algérienne. Il a rappelé que son département a lancé un programme national de mise à niveau des PME. Cependant, il estime que «l'organisation de cette rencontre qui a regroupé les différents protagonistes, reflète la conjugaison des efforts des services de mon département (ministère de la PME), des bailleurs de fonds, du ministère des AE et, bien, entendu les PME pour leur adhésion dans l'appropriation des actions de mise à niveau». A une question sur les relations qu'entretient son département avec ses différents partenaires, M. Benbada a indiqué, que «la coordination est très efficace entre les services de la délégation, et les structures du ministère de la PME, ce qui a contribué à consolider davantage les résultats obtenus dans le domaine de la mise à niveau des entreprises». Le ministre a souligné que les partenaires étrangers n'imposent aucune règle à l'Algérie dans le domaine de la PME. Le travail se fait avec la participation de toutes les parties concernées, qui ont pour objectif de lancer ce secteur créateur de richesses. M. Benbada a, par ailleurs, annoncé qu'il y a 360 entreprises qui ont manifestées un intérêt pour participer au programme national de mise à niveau des PME. Pour éviter toute confusion entre ce programme et celui lancé par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, le département de M. Benbada va s'en charger des PME qui emploient moins de 50 employés. «On va laisser à M. Temmar les entreprises qui ont plus de 50 employés», a noté le ministre. Ce partage des entreprises démontre qu'en manque d'une structure de coordination nationale, pour harmoniser le travail accompli par les différents départements ministériels, chaque ministère développe sa politique sectorielle, sans coopérer avec les autres. Tout cela affaiblit l'administration économique et sa productivité.