En ouverture du sommet Russie - Afrique qui se tient à Sotchi, Vladimir Poutine dit vouloir doubler les échanges commerciaux avec l'Afrique d'ici à 5 ans. Le secteur de l'armement est privilégié. La Russie compte jouer un rôle en Afrique, et le président russe l'a fait savoir aux nombreux dirigeants du continent venus assister au sommet Russie-Afrique. Un rendez-vous inédit qui se tient durant deux jours dans la station balnéaire de Sotchi. La Russie s'inspire de ce que font la Chine, l'Inde et la France, qui - à travers ce genre de rendez-vous - tissent leur présence sur le continent. Alors c'est sûr, les échanges commerciaux entre la Russie et l'Afrique sont bien moins importants, en volume et en valeur, comparé à ce que fait Pékin, New Delhi ou Paris. Mais Moscou veut mettre les bouchées doubles. Les pays africains deviennent de plus en plus attractifs pour les entreprises russes. Cela provient du fait que l'Afrique est en train de devenir un centre de croissance économique mondial. Le commerce entre la Russie et l'Afrique a plus que doublé au cours des cinq dernières années et a dépassé les 20 milliards de dollars. Et je crois que nous pouvons facilement au moins doubler le volume des échanges d'ici à 5 ans.
Ressources minérales Dans les discussions, il sera question de partenariat dans les secteurs de l'énergie ou encore des minerais. La Russie a ainsi conclu des accords avec trois pays africains en matière de prospection de matières premières. La société publique russe Rosgeo, spécialisée dans les études géologiques et sismiques, a ainsi signé un accord avec le Rwanda et des protocoles d'entente avec le Soudan du Sud et la Guinée équatoriale pour faire de la prospection de matières premières. Cela s'inscrit dans une stratégie russe destinée à parer à son déficit de certaines ressources minérales. Des armes, "comme au bon vieux temps"... Mais c'est surtout dans le domaine de la défense que la Russie fait valoir ses arguments. Actuellement, la majorité du commerce russe vers l'Afrique concerne les armes. Et certains dirigeants africains en redemandent. Mes militaires m'ont fait passer le message : ils veulent que vous reveniez, comme au bon vieux temps. Ils veulent des conseillers militaires russes, déjà, pour commencer. Dans les allées du sommet à Sotchi, les stands des entreprises d'armement se taillent la part du lion, hommes d'affaires russes et africains se pressant pour manipuler les derniers fusils automatiques présentés par Rossoboronexport, l'agence russe chargée des exportations d'armes. D'après le patron de cette agence, la Russie compte livrer en Afrique d'ici à la fin de l'année pour 3,5 milliards d'euros en équipements militaires. Cela va des systèmes de missiles anti-chars aux hélicoptères de combat, en passant par les armes légères. Et de saluer l'arrivée de nouveaux clients potentiels comme le Niger, le Nigeria et le Cameroun.
... le temps de l'amitié entre les peuples" Pour Moscou, ce sommet est une manière de renouer avec une influence passée, le temps de la grande amitié entre l'URSS et les pays africains en quête d'indépendance.
Poutine assure que la Russie va élargir sa présence en Afrique La Russie est déterminée à étendre sa présence économique sur le continent africain et compte doubler son chiffre d'affaires avec les partenaires locaux, a déclaré Vladimir Poutine. Moscou compte bien intensifier sa coopération avec les pays africains, a affirmé Vladimir Poutine lors de son intervention en ouverture du forum Russie-Afrique qui se déroule à Sotchi. "De nombreuses sociétés russes coopèrent depuis longtemps avec des partenaires représentant divers secteurs de l'économie africaine, et comptent élargir leur présence en Afrique. Nous allons bien sûr soutenir de tels projets au niveau de l'État", a fait savoir le chef du Kremlin. Il a annoncé que Moscou avait annulé plus de 20 milliards de dollars de dettes de pays africains. Dans le même temps, M.Poutine a appelé à doubler le chiffre d'affaires avec les partenaires africains au cours des quatre ou cinq prochaines années.
La Russie achète de nouveau des titres de la dette américaine Après avoir progressivement réduit sesinvestissements dans la dette publique des États-Unis depuis février 2019, la Russie a renversé cette tendance, augmentant légèrement ses placements. La Russie a augmenté son exposition à la dette souveraine américaine, l'augmentant en août de 800 millions de dollars, révèlent les statistiques publiées par le département du Trésor des États-Unis. Cette légère hausse des investissements, la première depuis février 2019, porte le montant total des obligations détenues à 9,3 milliards de dollars. Une participation qui reste malgré tout inférieure au niveau de juin dernier. Selon les données du Trésor, la somme finale comprend notamment 6,259 milliards de dollars investis dans les obligations à long terme et près de 3 milliards dans les obligations à court terme. Au cours de l'année 2018, la Russie avait déjàconsidérablement réduit ses investissements dans les bons du Trésor américain en en revendant au moins un tiers. Ainsi, Moscou ne figure plus sur la liste des 33 plus grosdétenteurs de la dette américaine, alors qu'en mars 2018 la Russie se situait au 16e rang de celle-ci, selon le département du Trésor. Depuis plusieurs mois, c'est le Japon qui reste en tête des plus importants investisseurs dans la dette américaine. Ses placements ont augmenté de 45 milliards de dollars pour atteindre 1.175 milliards de dollars.