La 14e édition de Satexpo 2008, le salon des télécommunications, de transmission et d'observation de la terre, qui s'est tenue du 27 au 29 mars dernier à Rome, était une réussite. Pas moins de 13 délégations étrangères ont pris part à cet événement. Une occasion de découvrir les technologies modernes variées en matière de télécommunications par satellite, appartenant à plus de 35 pays. Plus de 120 exposants ont participé à ce salon qui a permis l'intervention de plus de 310 professionnels, notamment dans le domaine de l'aérospatial. Cet évènement a attiré également 70 journalistes accrédités de différents pays et plus de 7 000 visiteurs. La délégation algérienne, conduite par le bureau algérien de l'Institut italien pour le commerce extérieur(ICE) était représentée par de nombreuses entreprises de haut rang, à l'image du Cerist, un centre chargé de la réalisation des programmes de recherche scientifique et de développement technologique dans le domaine de l'information scientifique et technique, Algérie Télécom, le centre de télédiffusion d'Algérie (TDA), ainsi qu'un diplomate de l'ambassade d'Algérie. Pendant trois jours, le salon a connu d'intenses activités. Au moins 23 conférences ont été organisées dans l'intention d'encourager et de débattre les aspects politiques et économiques que peut engendrer la recherche et l'innovation de l'espace. Dédié exclusivement aux marchés méditerranéens, le but de l'initiative était d'initier les délégations étrangères provenant des différents pays méditerranéens aux procédés les plus modernes sur les services de broadbrand, de télévision, des installations technologiques et des systèmes d'intégration du secteur de la santé publique et privée. "Notre objectif était de faire de SAT Expo Europe un lieu où ces applications peuvent se rencontrer et être diffusées vers les marchés émergents, comme ceux autour de la Méditerranée, et je crois que nous y sommes parvenus, étant donné la participation d'invités de tous les pays autour du bassin méditerranéen et des principaux invités de l'espace des organisations internationales et des institutions politiques", dira M. Paolo Dalla Chiara, président de SAT Expo Europe, qui a plaidé pour une coopération avec les pays méditerranéens, notamment dans le domaine des télécommunications. Cependant, les discussions entre professionnels ont essentiellement porté sur les nouvelles frontières dans la recherche spatiale et de nouveaux scénarios géopolitiques, l'observation de la terre, le projet SkyMed Cosmo, mais aussi la navigation par satellite et l'évolution du système Galileo. Ce dernier, qui ambitionne de concurrencer à terme le GPS (Global Positioning System) américain, prévoit le déploiement d'un réseau de 30 satellites. Il offrirait, selon les professionnels du salon, une meilleure couverture que le GPS dans les régions du nord du globe, comme le nord de l'Europe, et dans les grandes villes, et serait également plus précis. D'ailleurs, les ministres des Transports de l'Union européenne ont donné, lundi dernier, leur accord final au système de navigation par satellite Galileo, dont le coût estimé de 3,4 milliards de dollars sera supporté par les contribuables européens. Le flux migratoire que connaît la région méditerranéenne, à l'instar de l'Europe, n'était, par ailleurs, pas en reste. Ce phénomène mondial a constitué la priorité des conférences organisées à l'occasion, et ce, dans le but de comparer les notes sur les différentes approches éditoriales et les choix stratégiques que les chaînes tout-info du monde entier ont mis au point afin d'atteindre un public qui est de plus en plus trans-culturel et trans-national. Le salon a clôturé, en revanche, avec une exposition spéciale pour les étudiants désirant acquérir une future carrière dans la recherche spatiale.