Trois soumissionnaires ont été retenus pour présenter les offres commerciales portant sur le projet de réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer à El Tarf qui produira 50 000 m3/j. Il s'agit de Acciona Agua (Espagne), de Hyflux (Singapour) et du groupement OHL-Inima-Aqualia (Espagne).La séance d'ouverture des plis des offres financières, organisée dans la matinée hier au ministère de l'Energie et des Mines, a été suspendue vu que les prix de cession (coût du m3), proposés par les soumissionnaires étaient au dessus du prix de référence, qui est fixé à 0,7600 dollars. Ainsi, OHL-Inima-Aqualia, qui a été classé premier, a proposé un coût de 0,8895 dollars/m3, alors que Acciona Agua qui vient en deuxième position a proposé au coût de 1,0181 dollars/m3 et enfin Hyflux a déterminé le coût de cession à hauteur de 1,2060 dollars/m3.Les soumissionnaires ont bénéficié d'un temps pour pouvoir revoir leurs offres et les remettre à la commission dans l'après-midi. Toutefois, dans l'après-midi le président de l'AEC a souligné après avoir pris connaissance des montant revus par les soumissionnaires que «la commission se penchera dans les prochains jours sur les offres des trois soumissionnaires qui demeurent élevés par rapport au prix de référence» Après avoir modifié son prix de cession, le soumissionnaire OHL-Inima-Aqualia a déterminé le prix à 0,8844 dollars/m3 ; pour sa part Acciona Agua a fait baisser son offre jusqu'à 1,0159 dollars/m3 alors que Hyflux a opté pour 1,2060 dollars/m3.Autrement dit, il se pourrait que le groupement espagnol OHL-Inima-Aqualia, le moins disant, soit désigné pour prendre en charge le projet ; dans le cas contraire, l'appel d'offres national et international portant sur la réalisation de la station de dessalement d'eau de mer d'El Tarf sera déclaré infructueux.A noter que le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khellil, qui a pris part à la séance de la matinée, a souligné dans une brève déclaration à la presse que «cette station d'El Tarf est la dernière parmi le programme de réalisation de 13 stations de dessalement d'eau de mer initié par le ministère et adopté par le gouvernement». En effet, 13 projets de dessalement d'eau de mer, d'une capacité globale de 2,260 millions de mètres cubes, soit 2,26 milliards de litres par jour, seront opérationnels dès 2010. Un ambitieux programme lancé par le gouvernement depuis trois ans et qui vise à pallier le manque de ressources conventionnelles en eau potable et à répondre aux besoins domestiques de plus de 20 millions d'Algériens. La solution du dessalement a été mise en oeuvre avec succès, depuis quelques années, grâce au partenariat étranger et à de nombreux petits projets financés sur le budget de l'Etat. Elle est également une option hautement stratégique qui mettra fin, à terme, dans la majorité des villes du nord du pays, selon les prévisions du gouvernement, aux difficultés récurrentes d'approvisionnement en une denrée de plus en plus rare à cause des aléas climatiques et des longues périodes de sécheresse. L'eau dessalée, dont le prix de revient variera entre 45 et 55 DA le mètre cube, sera distribuée par l'ADE (Algérienne des Eaux) à des prix étudiés qui devraient rester au même niveau que l'eau conventionnelle.