Le ministre de la Justice, garde des Sceaux veut prendre une parfaite connaissance de toutes réalités et données induites par chacun des quatre axes du processus de réforme de la Justice. Plus qu'un rituel, la rencontre-bilan que M. Tayeb Belaïz a l'habitude de tenir, dans la dernière semaine du mois de décembre de chaque année, avec les procureurs généraux et les présidents de cour, est surtout l'occasion d'avoir les réponses de ces derniers sur de nombreuses questions "sérieuses", que le premier responsable du secteur se pose, entre autres, celle de savoir à quel point les magistrats ont assimilé l'esprit des nouvelles lois. M. Belaiz rappelle que 39 nouveaux textes de loi ont été adoptés par l'APN, et parus dans le JO, sont relatifs par exemple à la lutte contre la drogue, la corruption et le blanchiment d'argent, etc. Le ministre a voulu savoir ce que pensent les magistrats des résultats obtenus par l'application des nouveaux textes judiciaires et législatifs et encore si les magistrats sont bien affectés dans les domaines de leur spécialisation. En attendant le développement exhaustif des lieux, concernant le secteur, par wilaya, le ministre de la Justice invite les procureurs et présidents de cour à mettre surtout l'accent sur le niveau d'entente et d'interactivité entre les différents compartiments et institutions du département de la Justice. M. Belaiz entend examiner la cohésion entre les infrastructures pénitentiaires, l'administration centrale, les tribunaux et le comportement de toutes ces instances avec le système informatique et technologique mis en place pour une exécution efficace et fluide des décisions de justice. Ainsi, c'est en terme du nombre des magistrats en exercice, que la bât blesse au niveau du ministère de la Justice, "en dépit d'un gigantesque effort fourni pour la formation des ressources humaines de très haut niveau", ajoute M. Belaiz. En effet, le nombre des magistrats algériens, Belaiz, lui-même y compris, est de 3250. Ils seront 4500 à la fin de 2009, avec un recrutement par la formation annuellement de 300 magistrats. "Malgré cela, fera toujours face à un problème de manques de compétences humaines, eu égard du nombre des dossiers remis aux mains de la justice, aux besoins des citoyens et les nouvelles orientations socio-économiques du pays", regrette le ministre qui ajoute que c'est l'une des questions futures auxquelles la réforme doit répondre par l'établissement d'un programme de formation plus productif, éventuellement.