En présentant lundi dernier, le projet de loi de Finances 2020 (PLF) devant le Conseil de la nation, le ministre des Finances Mohamed Loukal a affirmé, que la valeur du dinar a connu une baisse durant la période allant de 2014 à 2016 avant d'enregistrer "une stabilité relative". Par ailleurs, le ministre a indiqué que l'Algérie "ne recourra au financement extérieur qu'en cas de financement de projets structurels à une importance stratégique pour l'économie nationale". Le ministre des Finances a par la suite, bien expliqué aux membres du Conseil de la nation que le financement non conventionnel était "une dette à long terme" et que le Trésor la remboursera sur 30 ans à un taux d'intérêt ne dépassant pas 0.5%. Il a d'ailleurs saisi l'occasion pour rappeler, au passage, que le niveau de l'endettement extérieur de l'Algérie était des plus faibles au monde avec un taux de 0,78% du PIB tandis que le taux de la dette publique intérieure était de 40% du PIB. Quant à la problématique de l'inflation, le premier argentier du pays a fait état d'une baisse notable, passant de 4.45% fin septembre 2018 à 2.01% fin septembre 2019. Et au ministre des Finances d'expliquer que cette baisse a été possible grâce à une panoplie de mesures mises en place, dont la réalisation des marchés de gros et de détail, la lutte contre les pratiques frauduleuses, outre la politique monétaire adoptée par la Banque d'Algérie pour récupérer l'excédent de liquidité et stabiliser les cours de change. Le premier argentier du pays a également estimé que l'évasion fiscale a atteint un seuil "inacceptable", avant de mettre en exergue la détermination de l'Etat à réhabiliter et à moderniser l'administration fiscale pour lui permettre le recouvrement de ces fonds. D'une manière générale, le ministre a indiqué que les pouvoirs visent à améliorer le climat des affaires et à attirer l'investissement étranger. Pour lui, l'entrée en vigueur du PLF permettra la levée "des contraintes" sur l'investissement à la faveur de la suppression de la règle 49/51% régissant l'investissement étranger en Algérie, et dont le maintien a été décidé uniquement pour les secteurs stratégiques, notamment les hydrocarbures, a-t-il précisé M. Loukal lors d'une plénière présidée par le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, en présence de plusieurs membres du Gouvernement. La dernière note de la Banque d'Algérie relative à l'obligation de déclarer l'origine des dépôts bancaires en devises concernait "exclusivement les étrangers" venus en Algérie, a-t-il rappelé. Et , dans ce même ordre d'idée, en réponse aux préoccupations des membres de la Chambre haute du parlement concernant l'ouverture de bureaux de change en Algérie, le ministre a indiqué que "les bureaux agréés par la Banque d'Algérie ont restitué leurs autorisations accordées arguant l'absence de bénéfice et la baisse de l'activité touristique". Concernant l'autorisation d'importation de véhicules de moins de 03 ans, M. Loukal a déclaré que les prix des ces véhicules seront raisonnables en raison de leur exonération de la TVA dans le pays d'origine, ajoutant que leur dédouanement sera en dinar algérien et que les taxes douanières et la TVA seront calculées au taux de change officiel.
De la prise en charge sociale S'agissant de la prise en charge sociale, le ministre a fait savoir que la réforme de la subvention sociale en passant de généralisée à ciblée, destinée exclusivement aux catégories vulnérables, contribuera largement à l'allègement du déficit budgétaire. De plus, il a tenu à souligner que les subventions généralisées sont devenues un fardeau lourd pour le budget de l'Etat, dont la réforme est devenue urgente.