longtemps confronté au manque d'infrastructures, le secteur de la pêche a inscrit à son actif ces dernières années des projets pouvant relancer ce secteur.C'est du moins ce qui ressort de l'intervention de M. Nadir Addouane, responsable du département de la pêche au niveau de la wilaya de Béjaïa lors de sa rencontre avec les journalistes au forum de la radio Soumam. La wilaya malgré ses côtes ne disposait que d'un seul port de pêche implanté dans la ville de Béjaïa, une infrastructure qui date de l'époque coloniale ; des aménagements sont en cours de réalisation afin de moderniser cette infrastructure et de permettre aux 17 chalutiers, 36 sardiniers et aux 158 petits métiers à opérer dans de meilleures conditions, une enveloppe de 92 milliards de cts a été concédée afin d'aménager les 1,4 ha retenus, à des structures d'accompagnement à savoir atelier de maintenance, fabrique de glace, hall de vente, chambre frigorifique et baraques pour pêcheurs. De même qu'il annoncera l'avancement des travaux du 2e port de pêche et de plaisance situé à Tala-Ilef (Béjaïa), dont le taux d'avancement est de 30%. L'enveloppe allouée à cette structure est de l'ordre de 320 milliards de cts, la réception des travaux étant prévue pour la fin du mois de juin 2009, la capacité d'accostage est prévue pour 100 barques de pêche et 50 de plaisance. Sur le même chapitre, le directeur de la pêche annoncera la réalisation d'un abri de pêche à Béni-Ksila, ainsi que des équipements d'échouage à Melbou, Tichy El-Béni-Ksila. De même qu'un projet piloté par le ministère de l'Agriculture permettra la réalisation de 09 autres plages d'échouage dans le cadre du PNDRI, des projets intégrés qui verront 60 pêcheurs en bénéficier. Concernant le volet de la formation selon M. N. Addouane, 150 marins viennent de bénéficier d'une formation dans leurs domaines respectifs à l'annexe de l'I.T.P.A de Collo qui a ouvert ces portes en 2006 dans la ville de Tichy. Outre ces équipements, il signalera l'ensemencement du barrage de Kherrata depuis 1985 où des carpes atteignant 25 kg sont signalées et qu'une étude d'empoissonnement du barrage de Tichi-Haff est en cours. Il ajoutera que des investissements liés au secteur sont au stade final à l'exemple du projet d'aquaculture à Tazeboucht (Béjaïa) et de l'usine de transformation de thon à Oued Ghir. Trois autres projets ont été enregistrés par son département concernant la mytiliculture et la réparation navale. Interrogé à propos de la désorganisation du marché du poisson, il répondra que celle-ci est due essentiellement à l'inexistence d'une police des pêches et de l'absence d'un marché de poisson. Quant à la gestion proprement dite du port de pêche celle-ci revient à l'E.G.P.P. Pour nous, les prix affichés par les poissonniers, et la taille et la qualité du poisson exposé à la vente sont autant d'indices révélateurs de la défaillance des services de contrôle tant ceux de la pêche que ceux de la qualité. En attendant le réveil de ces services, le Béjaoui qui réside à quelques mètres de la mer continuera à payer la sardine plus de 100 DA/kg. Même si celle-ci a la taille de quelques centimètres seulement. Concernant la production dans la wilaya, celle-ci est de l'ordre de 3500 t/an mais à titre indicatif nous signalerons que pour l'année 2007, seules 37t de crevettes ont été enregistrées. Le secteur de la pêche dans la wilaya connaîtra peut-être plus d'éclaircissement ce 15 avril lors de la venue du ministre de la pêche, qui aura à visiter des sites d'investissement et à l'ouverture des portes ouvertes sur la pêche qui se tiendront du 15 au 17 avril au lac de Mézaïa et l'université A. Mira.