Les pêcheurs de Boumerdès vivent actuellement une situation angoissante due essentiellement au cumul des impôts qui demeure plus que jamais leur préoccupation majeure étant donné son incidence sur leur avenir professionnel. Cette situation a été exprimée par une centaine d'entre eux, réunis samedi dernier avec le directeur local du secteur et le représentant des services des impôts. Pour alléger leur “fardeau”, ils ont proposé à ce que les services concernés trouvent une formule à même “d'éponger une partie ou la totalité de leurs impôts cumulés depuis les années 90 “ ainsi que “d'unifier l'assiette d'imposition en la limitant aux seuls gains”, ont- ils suggéré. En effet, le non-paiement de ces impôts par la majorité des pêcheurs de la wilaya, a été motivé, selon les intervenants, par “la situation sécuritaire ayant prévalu à l'époque, accentuée par des problèmes organisationnels et un déficit en matière de législation régissant le secteur” ayant abouti, ont-ils dit, à “une impasse entre l'administration et les pêcheurs”. De ce fait, un appel est lancé en direction des services des impôts afin qu'ils prennent en considération, pour ce qui concerne le régime au forfait, les spécificités de cette profession “soumises aux aléas climatiques, et touchant notamment les petits pêcheurs, soumis à de longues périodes creuses imposées par le mauvais temps, les pannes des équipements ou les périodes non autorisées à la pêche”, ont-ils argumenté. Des mesures “incitatives” sont vivement souhaitées par la majorité des pêcheurs qui y voient là, “la voie la plus indiquée pour le règlement de leur situation et, partant, de permettre un nouveau départ aux gens du métier”. Aussi, se sont-ils accordés sur la mise sur pied d'une commission technique, présidée par le président de la Chambre de pêche et d'aquaculture, incluant des représentants de pêcheurs et des directions de la pêche et des impôts, qui aura la charge de “cerner l'ensemble des problèmes en suspens, dans l'optique de les solutionner, tout en veillant au suivi de la démarche”, indique-t-on.