Conformément aux dispositions de la Constitution, le nouveau président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, élu par le peuple algérien, dès le premier tour de l'élection présidentielle, avec 58,13% des suffrages, prêtera serment aujourd'hui avant de prendre, juste après ses fonctions de 8ème président de la République algérienne démocratique et populaire. Selon l'article 89 de la Constitution, le président de la République élu "prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment ". Et c'est justement conformément à l'article 90 de ladite Loi, que M. Abdelmadjid Tebboune prêtera serment aujourd'hui en ces termes : " Au nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs, ainsi qu'aux idéaux de la révolution de Novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple, ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et les droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer, de toutes mes forces, à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde. Dieu en est témoin. " Juste après ce serment, Abdelmadji Tebboune entamera son mandat de Président de la République. La passation des pouvoirs entre le Président de la République élu, Abdelmadjid Tebboune et le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah aura lieu juste après avant que le Premier ministre, Noureddine Bedoui ne présente la démission de son gouvernement au nouveau président de la République. Il se trouve qu'une fois investi Président de la République, d'aucuns attendront à ce que le premier magistrat du pays procède à la nomination du Premier ministre comme le stipule également la Constitution. Et là, on annonce que la nomination du nouveau Premier ministre serait attendue pour samedi prochain. Par la suite, c'est autour du Premier ministre de former son Gouvernement conformément aux promesse de M. Tebboune lors de sa première conférence de presse où il a indiqué, entre autres que " Vous allez être surpris " par la jeunesse du nouveau Gouvernement ". En effet, Abdelmadjid Tebboune a déclaré, lors de sa première conférence de presse après sa victoire à la présidentielle du 12 décembre dernier, que " le peuple algérien sera surpris par la nomination de jeunes ministres ne dépassant pas les 26 et 27 ans" dans le futur gouvernement. Ainsi, la Loi fondamentale du pays souligne également que le Président de la République " nomme les membres du Gouvernement après consultation du Premier ministre qui coordonne l'action du Gouvernement " et que ce dernier " élabore son plan d'action et le présente au Conseil des ministres ". Lors d'une conférence de presse tenue, vendredi dernier, après l'annonce des résultats de l'élection présidentielle, le président de la République élu, Abdelmadjid Tebboune, a invité les acteurs du mouvement populaire (Hirak) à "un dialogue sérieux" pour l'intérêt de l'Algérie, tout en s'engageant à opérer une "profonde réforme" de la Constitution en associant les différents acteurs concernés. "Je m'adresse directement au Hirak, que j'ai à maintes reprises, qualifié de béni, pour lui tendre la main afin d'amorcer un dialogue sérieux au service de l'Algérie et seulement l'Algérie", a-t-il déclaré "Le Hirak qui a permis l'émergence de plusieurs mécanismes", à l'instar de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) "a remis l'Algérie sur les rails de la légitimité, la préservant ainsi de l'aventurisme et des manœuvres qui ont failli torpiller le peuple algérien", promettant d'œuvrer à "rendre justice à toutes les victimes de la "Issaba" (bande criminelle). "Il est temps de concrétiser les engagements pris lors de la campagne électorale, sans aucune exclusion ou marginalisation, ni intention de vengeance", a-t-il soutenu, soulignant qu'il œuvrerait avec "toutes les parties pour tourner la page du passé et aller vers une Nouvelle République avec un nouvel esprit et une nouvelle approche".