Par: Ammar Zitouni Placer sur le même podium, de nouvelles formes d'intervention dans l'aspect essentiel, la nature, la portée et la signification du changement escompté pour une " Algérie nouvelle ", c'est la réalité du moment, c'est l'héraut qui sera annoncé aujourd'hui par le nouveau Président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans son allocution d'investiture. Un passage inévitable pour le pays pour sortir de sa crise actuelle à travers un programme politique vigoureux et fructueux. Mais de quoi s'agira-t-il concrètement ? Dans l'esprit volontariste du nouveau locataire du Palais d'El-Mouradia. Tout d'abord, la concrétisation sans aucune hésitation des attentes et des aspirations légitimes portées par le Hirak du 22 février dernier pour un changement global et véritable de l'Algérie à même de permettre son redressement et de prendre un nouveau départ et aussi permettre aux Algériennes et Algériens de vivre dans une seule " Maison " démocratique et prospère, fidèle aux valeurs de Novembre-54, et où tous auront place. C'est-là un engagement moral de Tebboune qui est conscient du poids de la responsabilité qui pèse sur lui et pour être le Président de tous les Algériens. Dans cet esprit d'engagement, il se désigne déjà comme un " rassembleur ", incitant les " nous " et les " vous " à se mettre debout ensemble pour participer effectivement à la mise en œuvre du changement profond qu'il compte faire en commençant par une révision profonde de la Constitution et sa soumission à un référendum populaire et visant l'émergence d'un fort Etat de droit aux piliers solides dans tous les domaines, l'amorce d'un dialogue franc et sérieux avec tout le monde à travers un processus inclusif pour restaurer la confiance. Les engagements, les réformes et les promesses qu'a déclamés avec emphase Monsieur Tebboune pendant la campagne électorale, leurs priorités de mise en œuvre par étape successive étaient reçues par le citoyen comme un message sûr et surtout adapté au contexte politique, économique, social que traverse le pays et à la conjoncture régionale et internationale .Il s'agit du bien-être de la population dans son ensemble, la lutte contre les inégalités, la transformation structurelle du modèle économique, voire social pour une croissance durable, la restructuration de l'administration, une gouvernance transparente et rationnelle dans l'intérêt général et visant davantage de proximité avec les citoyens, la société civile et surtout les jeunes. Des voies démocratiques qui ouvrent aux citoyens l'accès au service da base et une préoccupation majeure et un impératif absolu inscrit dans le programme politique du nouveau chef d'Etat. Mais faudra-t-il encore mettre en évidence un changement de comportement qui est le principal critère de réussite de toute épreuve, changement aussi dans la gestion du quotidien de la société, changement dans le temps qui a été la source la plus gaspillée pendant un quart de siècle par la bande au pouvoir, changement de temps par rapport au travail rentable, changement de rapport envers les biens publics. Il faut pour cela que tout le monde lutte contre les forces négatives de l' " habitude " héritées de l'ancien régime et faire l'effort collectif de changer soi-même, son environnement si les Algériens veulent vraiment changer leurs conditions de vie.