L'armée nigérienne a perdu, mercredi, quatorze de ses membres, lors d'une embuscade tendue par des "terroristes lourdement armés", dans la région de Tillabéri, dans l'ouest du pays. "L'ennemi quant à lui, a subi de nombreuses pertes", a assuré le ministère nigérien de l'Intérieur, sans préciser leur ampleur. Quatorze militaires ont été tués, mercredi 25 décembre, dans une attaque de "terroristes lourdement armés" dans la région de Tillabéri, dans l'ouest du Niger, selon un communiqué, jeudi, du ministère nigérien de l'Intérieur.
Des assauts réguliers des jihadistes C'est dans cette même région de Tillabéri, proche du Mali, que 71 soldats nigériens ont été tués le 10 décembre, la pire attaque depuis le regain des attaques jihadistes en 2015 dans ce pays sahélien pauvre, revendiquée par l'organisation Etat islamique. Selon le ministère de l'Intérieur, l'équipe des agents d'enrôlement "a été sécurisée et a regagné Sanam en bonne santé". Cette équipe opérait pour le compte de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui doit organiser des élections générales (présidentielle et législatives) fin 2020. Tout le Sahel - en particulier le Mali, le Niger et le Burkina -, est désormais visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 4 500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane. Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé dimanche, lors de la visite du président français Emmanuel Macron, que les pays du Sahel et la France lanceront "un appel à la solidarité internationale" durant un sommet à Pau le 13 janvier consacré à la lutte contre les groupes jihadistes.