À la demande du Niger, Paris a décidé de prêter main-forte à Niamey, à la frontière avec le Mali, où des terroristes ont tué, lors d'une attaque mercredi soir, 16 soldats nigériens et blessé 18 autres, dans la région de Tilwa dans la zone de Ouallam, a annoncé samedi soir le gouvernement français. "À la demande du président (Mahamadou) Issoufou, un Dlao (détachement de liaison et d'assistance opérationnelle) est en train de se constituer à Tillabéri (ouest) au profit de nos camarades nigériens", a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat nigérien. Entre 50 et 80 hommes, des forces spéciales françaises notamment, seront à pied d'œuvre "dans trois jours" dans la zone, selon une source militaire française. Ils seront dotés de capacités de guidage aérien pour appuyer les soldats nigériens au sol. La force française Barkhane - constituée de 4 000 soldats - mène des opérations antiterroristes, notamment transfrontalières, sur cinq pays du Sahel : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso. Au Niger, elle dispose de quatre avions de chasse Mirage 2000 et cinq drones Reaper, chargés de collecter du renseignement. Des soldats français sont aussi postés à Madama, dans le nord du Niger, à la frontière avec la Libye, et à Diffa dans l'extrême sud-est du pays, ciblée par le groupe islamiste nigérian Boko Horam. R. I./Agences