Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a nommé jeudi, les membres du nouveau gouvernement qui dirige le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad. Un exécutif qui compte 39 membres, dont 7 ministres délégués, 4 secrétaires d'Etat et 5 femmes ministres. La première lecture du profil de chaque membre de ce nouveau gouvernement : la compétence, l'intelligence économique parfois la jeunesse distingue ce nouveau staff même si certains manque d'expérience ou de fonction dans les rouages de l'Etat, des affaires publiques et même dans le panorama politique. C'est dire à tel point le chemin sera difficile pour certains de se façonner leur propre algorithme. Il faudra donc au Premier ministre, Abdelaziz Djerad de par sa propre expérience, une bonne dose de maîtrise de la chose avec beaucoup de lucidité pour replacer l'équipe gouvernementale sur orbite. Il est astreint par la conjoncture actuelle à se montrer " homme de poigne " et d'autorité face à la perte vertigineusede de la confiance des citoyens en ses gouvernants, revaloriser certaines valeurs cardinales souillées par les anciens gouvernements qui se sont succédé pendant une vingtaine d'années. En un mot faire revivre au sein de la société et de l'Exécutif le courage, l'intégrité et le patriotisme. Le nouveau gouvernement devra tirer leçon des échecs répétés du développement économique et social du pays afin de fédérer toutes les énergies utiles, pour sauver le pays et la Nation d'éventuels imprévus et dans la perspective de l'étape à venir qui se caractérise justement pour mettre en œuvre la vision du Président Abdelmadjid Tebboune à travers ses 54 engagements, de manière à servir dans un projet national les fondements de la construction de l'Algérie nouvelle ". Dans ces conditions, le Premier ministre et son gouvernement sont investis d'une mission régalienne pour remettre le pays sur les rails du développement, remettre l'Algérie à flot sur les plan économique, social, sécuritaire et sur la place internationale. Il ne sert à rien de se voilier la face, l'équipe gouvernementale doit impérativement " mouiller sa chemise " si 'elle veut calmer et contenir un front social toujours en ébullition, le monde du travail gagné par le doute et la crainte, rassurer les investisseurs et les opérateurs économiques eux aussi qui ont un mauvais regard sur le climat des affaires. L'équation semble être d'autant plus complexe pour le Premier ministre qu'il devra dévoiler son plan de lutte contre la corruption et autres malversations. Répondre à des critiques constructives faire dans l'amélioration de la bonne gouvernance, économique et financière, l'amélioration du service public pour refaire la confiance avec les citoyens, leur soutien et mobilisation au programme du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune sont des angles sur lesquels sera attendu le nouveau Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad afin de cerner les nombreux défis qui se posent au pays et à la société à travers une cohésion significative pour une vision à même de comprendre les réalités et préoccupations de la population. Il s'agira de fait pour le Premier ministre de trouver au plus vite le comment et les escaliers de " travailler ensemble ", comment convaincre les compétences nationales à se joindre à cette vision avec expertise, perception saine et un engagement à travailler ensemble pour sortir le pays de son engrenage actuel. Des perspectives du programme du Président de la République il y a lieu de comprendre qu'il s'agit d'une démarche de planification nouvelle qui va se développer surtout dans un nouveau modèle, de nouvelles orientations de développement socio-économique. Ces orientations basées sur analyse objective et sans complexe de la situation présente du pays, sur les capacités d'accumulation de l'économie nationale s'articulent à notre sens sur des points essentiels et stratégiques :l'amélioration de l'efficacité dans la mobilisation des ressources humaines, financières, matérielles, la réunion des conditions d'un renforcement durable de l'indépendance économique du pays, la préparation de l'économie nationale à prendre en charge correctement et directement l'ensemble des besoins de la population au-delà d'une éventuelle période d'accumulation extérieure aisée. En d'autres termes, il s'agit de préparer l'économie nationale à assurer une accumulation saine et durable hors du secteur des hydrocarbures. Le programme du Chef de l'Etat dans son volet économique vise la mise en œuvre d'une profonde restructuration, réorientation de l'économie à travers une politique totalement indépendante de la rente pétrolière ou encore d'un autre endettement extérieur. Une politique qui semble vouloir viser comme objectif majeur de déboucher sur un renforcement de la conduite habile du développement économique et son corollaire l'amélioration sociale.