La Chancelière allemande Angela Merkel a réitéré lundi son invitation au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour prendre part à la Conférence sur la Libye prévue dimanche 19 janvier à Berlin. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a accepté cette invitation pour participer à cette conférence, a précisé un communiqué de la présidence de la République. Cela s'est passé au moment où le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU, Fayez al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar, observent depuis dimanche un cessez-le-feu qui doit servir de prélude à cette conférence internationale sur la Libye à Berlin sous l'égide de l'ONU, prévue dimanche prochain. Là, il est très important de noter que ce cessez-le-feu instauré dimanche en Libye reste en vigueur pour une durée indéterminée, malgré le refus du maréchal Haftar de signer un accord formel, car il a besoin de "deux jours" supplémentaires pour l'étudier, a annoncé hier la Défense russe. Le ministère a assuré que la réunion de Moscou lundi dernier entre rivaux libyens a abouti à "la conclusion d'un accord de principe entre les belligérants pour maintenir et prolonger indéfiniment la cessation des hostilités". Ainsi les protagonistes de la crise en Libye observent un cessez-le-feu au terme d'intenses efforts de l'Algérie en vue d'une solution politique et inclusive à la crise telle que préconisée par les Nations unies. Alger a multiplié, depuis quelques jours, les initiatives diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu en Libye en crise, alors que la logique de la guerre menaçait de prendre des proportions aux conséquences plus dramatiques pour le peuple libyen. Soucieuse de rester à "équidistance" des deux camps, l'Algérie a rejeté toute ingérence étrangère en Libye et a exhorté toutes "les parties libyennes à retourner rapidement à la table des négociations". D'aileurs, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum effectue depuis hier et ce, jusqu'à demain jeudi, une visite officielle à la tête d'une délégation de haut niveau, au Royaume d'Arabie saoudite et aux Emirats Arabes Unis (EAU). Lors de cette visite, M. Boukadoum aura des entretiens avec les responsables saoudiens et émiratis sur "les derniers développements dans la région arabe notamment la situation en Libye, à travers l'examen des moyens à même de mettre un terme à l'escalade militaire, à travers un cessez-le-feu durable et la concertation autour des voies d'appui du processus de règlement politique de cette crise par le dialogue inter-libyens". Cette visite sera "l'occasion d'examiner les voies et moyens du renforcement de la coopération avec les deux pays frères et d'établir un agenda pour les différents mécanismes de coopération bilatérale". Soucieuse de rester à "équidistance" des deux camps, l'Algérie a rejeté toute ingérence étrangère en Libye et a exhorté toutes "les parties libyennes à retourner rapidement à la table des négociations". Dans ce contexte et à la différence des autres pays, l'Algérie pourrait largement contribuer et faire avancer positivement les choses, grâce aux liens forts qu'elle entretient avec le peuple libyen, et toutes les parties locales concernées ce qui fait d'elle +une voix écoutée". Ce qui fait que l'Algérie pourrait aussi, de par sa proximité avec la Libye, convaincre les partis politiques en Libye quant à la dissipation des différends et de la nécessité d'opter définitivement pour la paix avant la conférence internationale de Berlin dimanche prochain. "Les préparatifs d'une telle conférence sont en cours, a déclaré lors d'une conférence de presse régulière, Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand. Cette conférence devrait réunir sous l'égide de l'ONU au moins dix pays: les cinq membres du Conseil de sécurité, ainsi que l'Allemagne, l'Algérie, la Turquie, l'Italie, l'Égypte et les Émirats arabes unis. L'objectif étant bien évidement de régler ce problème d'une manière bien " politique " car la solution militaire a bien montré tous ses effets négatifs. Encore faut-il rappeler que depuis le début de l'offensive des pro-Haftar sur Tripoli, plus de 280 civils ont été tués tout comme quelque 2.000 combattants, d'après l'ONU. Près de 150.000 libyens ont été déplacés.