Les regards sont tournés vers Berlin (Allemagne) qui abrite dimanche les travaux de la Conférence internationale sur la crise libyenne, organisée sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour parvenir à une "Libye souveraine" et appuyer les efforts de réconciliation dans ce pays. Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, était arrivé samedi soir à Berlin pour participer à cette Conférence internationale sur la Libye, à l'invitation de la Chancelière allemande Angela Merkel. Au siège de la Chancellerie allemande où se dérouleront les travaux, les participants se pencheront sur les voies et moyens de trouver une issue urgente à la crise libyenne qui a pris une dimension internationale avec un conflit qui dure depuis plusieurs années entre des protagonistes qui se disputent la légitimité et la souveraineté. La Conférence de Berlin devrait aboutir à une feuille de route comprenant six (6) axes visant à mettre fin au conflit interlibyen qui connaît une escalade inquiétante depuis avril dernier. Il s'agit essentiellement de la cessation des hostilités, de la consécration d'un cessez-le-feu durable, de la réforme des secteurs sécuritaire et économique, du retour au processus politique et de l'application du Droit international humanitaire. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait appelé récemment la communauté internationale à soutenir la Conférence de Berlin, exhortant les belligérants en Libye à confirmer la cessation des hostilités. Outre l'Algérie, la Conférence de Berlin verra la participation des cinq Membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis d'Amérique, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) ainsi que la Turquie, l'Italie, l'Egypte, les Emirats arabes unis et la République du Congo ( président du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye). Sont également attendus à ces travaux les deux principaux protagonistes, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, Fayez Al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar qui s'était dit prêt à y participer lors d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.