Le 8ème sommet du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) consacré à la Libye, auquel prendra part le Premier ministre, Abdelaziz Djerad et le ministres des affaires étrangères Boukadoum ainsi que plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement et bien évidemment les parties en conflit en Libye, se tiendra aujourd'hui à Brazzaville (Congo). Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a chargé le Premier ministre, Abdelaziz Djerad de le représenter à ce 8e sommet du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye prévu jeudi à Brazzaville (République du Congo). "Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a chargé le Premier ministre de le représenter au 8e sommet des chefs d'Etat et de gouvernements du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye prévu jeudi 30 janvier 2020 à Brazzaville (République du Congo)", a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
Le Premier ministre sera accompagné du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum Dossier très brulant sur la scène africaine voir onusienne, mais il faut reconnaître que l'Union africaine doit nécessairement jouer les premiers rôles avec sa Commission à la paix et à la sécurité. Ainsi, aujourd'hui, l'objectif principal du sommet est d'étudier l'évolution de la situation en Libye, avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA prévu en février prochain à Addis-Abeba en Ethiopie. Ce qui voudrait dire que c'est le retour aux sources pour une solution politique de ce dossier après l'échec total de la solution " militaire ". D'ailleurs, cette rencontre intervient quelques jours seulement après une réunion à Berlin en Allemagne (au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement) et une autre à Alger (au niveau des ministres des Affaires étrangères) consacrées à la situation en Libye. Celle d'aujourd'hui à Brazzaville sera marquée par la présence des acteurs du conflit et autres représentants d'organisations continentales et internationales pour tenter de trouver une solution politique à cette crise. Sont également attendus dans cette réunion, le représentant spécial et chef de la mission d'appui des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, et le secrétaire exécutif de la communauté des Etats sahélo-sahariens, Ibrahim Sani Abani. Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, le président en exercice de l'UA, Abdel Fattah al-Sissi, et le commissaire à la paix et à la sécurité de la Commission de l'UA, Ismaël Chergui, seront également présents à ce sommet. Quant à la partie libyenne, elle sera représentée par les deux principaux protagonistes, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez Mustapha Al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar, ainsi que par le président du haut conseil d'Etat, Khaled Al-Michri, et le président du parlement, Aguila Saleh Issa. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, est aussi attendu à cette réunion en qualité de représentant d'un pays ayant organisé une réunion, le 19 janvier dernier à Berlin, pour relancer le processus de paix en Libye.
De Berlin à Alger puis Brazzaville Il est utile de rappeler au passage que lors de la conférence internationale sur la Libye tenue à Berlin, à laquelle a pris part le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les participants ont convenu de la mise en place d'un comité devant assurer le suivi de la mise en œuvre des décisions de la conférence, et ce sous l'égide de l'ONU, une démarche tendant à "consolider" la trêve et le cessez-le-feu entre les forces du Gouvernement d'union nationale et celles du Maréchal Haftar. Par la suite et à Alger, la réunion sur la Libye des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de ce pays (Algérie, Tunisie, Egypte, Soudan, Tchad et Niger), ainsi que le Mali au vu des retombées de la crise libyenne sur ces pays de la région, a mis en avant la nécessité d'accompagner les Libyens dans la dynamisation du processus de règlement politique de la crise à travers un dialogue inclusif. Aujourd'hui ce serait donc l'étape de Brazzaville sous la responsabilité de l'Union africaine. Et dans ce même ordre d'idées, il est important de signaler que le président sénégalais Macky Sall a appelé mardi à "une solution politique" en Libye impliquant l'Union africaine, se disant "inquiet" que des armes utilisées par les belligérants de ce pays en plein chaos se propagent au Sahel, déjà confronté aux attaques jihadistes Macky Sall s'exprimait à l'issue d'un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, qui achevait à Dakar une tournée africaine qui l'a également conduit en Algérie et en Gambie. "Je lui ai indiqué l'inquiétude du continent africain sur les conséquences de ce qui se passe actuellement en Libye et avant tout, notre volonté d'impliquer l'Union africaine dans toute recherche de solution", a expliqué devant la presse le président sénégalais. "L'inquiétude de l'Afrique est que toutes ces armes risquent de transiter par le Sahel. Notre conviction est que le conflit libyen se résoudra par la voie politique et non la voie militaire", a conclu Macky Sall.