A l'ouverture des travaux de la réunion Gouvernement- Walis, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a rappelé que le mouvement pacifique qui commémore sa première année avec la sortie d'un Hirak béni représente " la volonté indomptable du peuple ". Il a noté que ce mouvement béni est venu pour exiger le changement et rejeter l'aventure qui a failli aboutir à l'effondrement de l'Etat national et ses piliers. Une année a passé depuis le déclenchement par les citoyennes et les citoyens du mouvement pacifique sous la protection de l'Armée nationale populaire pour exiger le changement, rejetant l'aventure qui a failli conduire à l'effondrement de l'Etat national et de ses piliers, le retour à la tragédie vécue par le peuple ", ajoutant après " mon élection j'ai renouvelé mon engagement pour un changement radical et de satisfaire aux revendications du mouvement populaire. Vous en tant que responsables locaux vous êtes obligés pour un véritable changement au niveau local afin d'un rapprochement avec le citoyen et ainsi de briser l'obstacle dans l'objectif de la réhabilitation de la confiance perdue ". Dans cet esprit, le chef de l'Etat a interpellé les responsables présents à changer de comportement et de mentalités et d'être au plus près du citoyen, à son écoute et à la solution de ses problèmes quotidiens à travers une nouvelle architecture de la gouvernance locale dans le cadre d'une démocratie participative, la transparence, la lutte contre la corruption, la mauvaise gestion des affaires publiques, la passation douteuse des marchés, la lutte contre les dérives bureaucratiques, la distribution souvent décriée du logement social et rural. On a également compris à travers les remarques et les orientations du chef de l'Etat qu'il s'agit bien d'une note sévère adressée aux walis quant à leur mission importante de contrôle et surveillance continus du développement local en vue d'appuyer le processus de plaidoyer de l'amélioration des conditions de vie des citoyens, la lutte contre les disparités régionales, une meilleure redistribution des fruits du développement national à toutes les régions du pays mais aussi et surtout de prendre des décisions et des sanctions contre les responsables, élus locaux défaillants dans le cadre de la loi. Dans cette voie de renouveau du développement local, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a mis l'accent fort sur l'évolution et le suivi des nouveaux et futurs mécanismes du développement local, sur la localisation des zones d'ombre afin de fédérer toutes les énergies autour des défis de remembrement des localités isolées dans l'objectif de leur épanouissement social. Une politique qui peut signifier non seulement l'intégration de la justice sociale dans la conception de la mise en œuvre et le suivi des stratégies de développement local et d'équilibre entre les villes et les campagnes, la prise en compte par le " pouvoir local " des besoins, des priorités et des attentes des populations au cours de l'élaboration des plans de développement. C'est dire combien les walis sont appelés à une meilleure présence sur le terrain pour exercer leur rôle, leur mission de contrôle, de suivi et de surveillance de la gestion locale au niveau de chaque commune, c'est-à-dire de trouver les outils, les mécanismes et les moyens de réanimer la vie locale sur le plan économique, social et culturel au niveau de leur territoire avec comme objectif de placer les populations au centre du développement local. Il s'agit en cette période cruciale que traverse le pays et au regard des orientations du chef de l'Etat de faire aboutir rapidement la relation de la complémentarité entre tous les responsables, les élus locaux dans le but de l'opérationnalisation de l'amélioration des conditions de vie des citoyens en fonction des spécificités, des besoins de chaque région. Mais aussi de revoir le modèle de fonctionnement et de gestion des collectivités territoriales qui est jusqu'à présent trop général, peu de ressources nécessaires, la nomenclature du PCD (programme communal de développement) trop limitée et ne répondant pas aux besoins des citoyens surtout à travers une répartition des projets établie par les élus locaux dans un esprit politique, tribal, voire régional. Et c'est là où le wali doit intervenir pour exercer son rôle d'arbitrage afin d'éviter par exemple le risque de goulot d'étranglement en termes de capacités qu'entraînerait pour les localités écartées de ce développement un isolement total comme l'a souligné le chef de l'Etat. On peut conclure que les effets recherchés par la réunion Gouvernement- Walis visent à ce que les responsables au niveau local se transforment en acteurs au détriment de la mise en œuvre du programme présidentiel à travers un véritable développement de proximité, et exercent effectivement leurs compétences.