Dans une lettre adressée à l'occasion de la Journée nationale du chahid, lue par le ministre des Moudjahidine, le président de la République Abdelmadjid Tebboune est revenu sur un sujet sensible, la mémoire. "Je ne renoncerai pas à demander des comptes à l'ancien colonisateur afin de récupérer notre mémoire et les restes de nos martyrs. " a-t-il d'ailleurs, déclaré affirmant que la " jeunesse a grandement besoin d'apprendre les leçons de nos martyrs qui conforte la doctrine novembriste ". Abordant le thème de l'identité, le président de la République a rappelé sur " la défense de nos martyrs contre les politique d'évangélisation et de francisation de la langue et de la place ". " Notre identité a été la cible de tentative répétée d'atteinte par des manœuvres venant de l'intérieur et de l'extérieur. " a-t-il, affirmé. Et d'ajouter: "Nous nous dresserons contre toutes tentatives d'atteinte à l'identité nationale ". Se penchant sur l'avenir, Abdelmadjid Tebboune a estimé que " la révision constitutionnelle constitue le fondement de la nouvelle Algérie ". " Notre rêve consiste en la construction d'un état national fort, prospère, juste et respecté " a, ainsi, conclu le président de la République. La Journée nationale du chahid a été une occasion pour le président de la République de réaffirmer certaines positions relatives à la mémoire.
Le ministère des Affaires étrangères célèbre la journée nationale du Chahid Le ministère des Affaires étrangères a célébré, mardi à Alger, la Journée nationale du chahid par l'organisation d'une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs de la glorieuse Révolution. La cérémonie qui s'est déroulée en présence de nombre de moudjahidine et de diplomates, a été marquée par le lever de l'emblème national et la pose d'une gerbe de fleurs au pied de la stèle commémorative érigée dans l'esplanade du ministère à la mémoire des Chouhada. A cette occasion, le directeur général du centre des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi a animé une conférence dans laquelle il a mis en avant le rôle des historiens dans la préservation de l'histoire nationale et sa protection de la falsification et de la distorsion. Appelant, dans ce cadre, les historiens à s'assurer de la véracité des faits par le recours aux documents "qui demeurent au fil des années, la première source pour l'écriture de l'histoire", M. Chikhi a mis en garde contre "les contrevérités contenus dans certains documents français, officiels notamment". Dans ce sillage, M. Chikhi a rappelé les tentatives étrangères menées à l'encontre de l'histoire de la Révolution de Novembre visant à "effacer la vérité". A ce propos, il a cité, à titre d'exemple, la question des "martyrs sans tombes", dont les autorités françaises refusent de dévoiler les endroits où se trouvent leurs dépouilles à l'instar de Cheikh Larbi Tebessi kidnappé en 1957 par les forces françaises. Le conférencier a mis l'accent sur "l'importance d'inculquer l'amour de la patrie et l'unité nationale aux générations montantes", et ce, à travers "la valorisation de l'histoire nationale, riches en épopées".