Le représentant du Front Polisario en Nouvelle-Zélande et en Australie, Kamal Fadel, a exhorté le gouvernement néo-zélandais à mettre fin immédiatement au commerce illégal de phosphate sahraoui, et à cesser d'importer ces biens volés du territoire occupé du Sahara occidental en complicité avec l'occupant marocain. "Ce commerce a causé d'immenses souffrances à notre peuple et encourage le Maroc à poursuivre son occupation illégale de nos terres, il entrave également le processus de paix de l'ONU", a déclaré la représentation du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande dans un communiqué, repris par l'Agence officielle sahraouie SPS. La représentation du Front Polisario a soutenu que "c'est un acte criminel, selon le droit international et les tribunaux européens et internationaux. Nous exhortons le gouvernement néo-zélandais à mettre fin à ce commerce illégal qui porte atteinte à la réputation et à la position de la Nouvelle-Zélande dans le monde". La même source a indiqué dans le texte que "la Nouvelle-Zélande fait l'objet de l'attention des agents marocains qui cherchent à perpétuer l'importation illégale de phosphate naturel pillé du Sahara occidental. Le Maroc a envoyé une importante délégation en Nouvelle-Zélande ces jours-ci pour faire pression pour la poursuite du commerce illégal de phosphate". "Le gouvernement sahraoui dénonce que la délégation marocaine actuellement présente en Nouvelle-Zélande ne représente pas les vues ou les aspirations de la population sahraouie", a-t-on ajouté, rappelant que "le peuple du Sahara occidental n'a pas été consulté sur l'exploitation de ses ressources naturelles et ne bénéficie pas d'une telle exploitation".
La société civile néo-zélandaise s'oppose au pillage du phosphate sahraoui Fin décembre, des manifestants néo-zélandais ont organisé une manifestation à Christchurch, pour protester contre l'arrivée du navire le "Federal Crimson" transportant 55 000 tonnes de phosphate pillés dans le Sahara occidental occupé et importés illégalement par l'entreprise néo-zélandaise "Ravensdown". Les manifestants rassemblés près des quais du port de la ville, ont placé des banderoles sur un pont surplombant le port, appelant les entreprises néo-zélandaises à cesser d'importer ces biens volés du territoire occupé du Sahara occidental en complicité avec l'occupant marocain. Ils ont également scandé des slogans: "Liberté pour le peuple sahraoui" et "Arrêtez l'occupation du Sahara occidental". A son arrivée au port, "le Federal Crimson a été reçu par une flottille de la paix de 15 kayaks, un yacht et un ferry, avec à bord, plus de 100 écoliers et 80 autres militants des droits de l'Homme qui scandaient des slogans appelant à l'indépendance du Sahara occidental", selon des médias locaux. Les manifestants dans les Kayaks ont orné le bateau d'un drapeau de la République sahraouie "pour leur montrer que la cargaison appartient au Sahara occidental", a déclaré Josie Butler, porte-parole de l'Association des Amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande, dans une vidéo publiée sur sa page facebook. D'autre part, des membres du Syndicat des chemins de fer, des transports maritimes et des transports sont montés à bord du navire à l'arrivée et ont remis une lettre de protestation au capitaine, pour exprimer la décision du Syndicat en faveur de la liberté du Sahara occidental et contre l'importation de "phosphate de sang" des territoires sahraouis occupés. Les manifestants ont appelé le gouvernement de leur pays à cesser d'importer le phosphate volé des territoires sahraouis, soutenant que les Etats-Unis, le Canada, l'Afrique du Sud et l'Australie ont arrêté d'acheter le phosphate sahraoui pillé par l'occupant marocain. Début septembre, les Amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande ont organisé une manifestation similaire contre l'arrivée du navire appelé "Amoy Dream" chargé de milliers de tonnes de phosphates pillés dans le Sahara occidental occupé et importés illégalement par l'entreprise néo-zélandaise "Ravensdown". La manifestation, organisée par l'Association, a reçu une large couverture médiatique, permettant à l'opinion publique de s'informer sur les activités illégales de cette entreprise. Clare Bulter, membre de l'association des Amis du peuple sahraoui, a souligné que le phosphate importé en Nouvelle-Zélande a été volé par cette entreprise au Sahara occidental occupé illégalement par le Royaume marocain. "Quand j'ai appris les atrocités commises dans les territoires sahraouis, j'ai eu honte d'être citoyenne néo-zélandaise. C'est pourquoi je suis ici, aujourd'hui, pour défendre ce qui est juste, comme un vrai Néo-Zélandais devrait le faire", a-t-elle fait savoir.