Le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, a appelé l'Etat néo-zélandais à mettre fin à la participation de certaines entreprises néo-zélandaises au pillage systématique de la richesse du Sahara occidental, en coopération avec le régime d'occupation marocain et le vol du phosphate dans le Sahara occidental. Le diplomate sahraoui a mis en lumière, dans un article publié vendredi dans le quotidien à grande diffusion "New Zealand Herald", l'implication de l'entreprise "Ravensdown" et de la Nouvelle-Zélande dans l'importation de phosphates pillés des territoires occupés du Sahara occidental, les invitant "à suivre l'exemple des sociétés australiennes, canadiennes et américaines qui ont cessé d'importer cette richesse volée à cause de l'exploitation illégale par le Maroc". Dans ce contexte, M. Fadel a salué le courage de la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, face aux récentes situations tragiques en Nouvelle-Zélande, espérant "avoir le même courage pour mettre fin au commerce illégal du phosphate importé du Sahara occidental occupé, qui nuit à l'image de la Nouvelle-Zélande et à sa réputation en général dans le monde". Kamel Fadel a déclaré que le gouvernement néo-zélandais exprimait occasionnellement son soutien au processus de paix mené par l'ONU au Sahara occidental, notamment en appelant à un référendum juste et transparent sur l'autodétermination du peuple sahraoui, mais regrette que "cette position contredit la position des deux sociétés qui violent directement le droit international et les traités interdisant de traiter avec les puissances occupantes". "Les deux entreprises importent environ 70% du phosphate volé, ou phosphate contaminé par le sang, et utilisent donc des phosphates riches en phosphore pour fabriquer des engrais dont dépend l'agriculture néo-zélandaise", a déclaré le diplomate sahraoui. Le diplomate sahraoui a rappelé dans son article le statut juridique du Sahara occidental, qui interdit au Maroc toute exploitation des ressources naturelles sahraouies. Kamel Fadel a toutefois précisé que la société exploitant illégalement les richesses en phosphates du Sahara occidental appartient au roi du Maroc et que les bénéfices de ce pillage vont directement au Trésor marocain. "Il est donc impossible de parler des avantages pour la population du Sahara occidental occupé", a-t-il souligné. Il a également indiqué que "le commerce des phosphates est l'un des secteurs les plus importants exploités par le régime d'occupation marocain au Sahara occidental, alors que des milliers de réfugiés sahraouis vivent de l'aide humanitaire depuis quatre décennies, tandis que le reste du peuple sahraoui vit dans la pauvreté et la marginalisation dans les zones occupées du Sahara occidental". L'article évoquait l'arrivée prévue d'un navire appelé "Amoy Dream" transportant environ 55 000 tonnes de phosphates transportés du Sahara occidental au port de Napier le 26 août 2019.
Pillage du phosphate Les amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande ont organisé, dimanche, une manifestation à Christchurch, pour protester contre l'arrivée du navire appelé "Amoy Dream" chargé de milliers de tonnes de phosphates pillés dans le Sahara occidental occupé et importés illégalement par l'entreprise néo-zélandaise "Ravensdown". Les manifestants, rassemblés près des quais du port de la ville, ont érigé des banderoles sur un pont surplombant le port où il est écrit "Ravensdown doit cesser d'importer le phosphate sahraoui taché de sang", a indiqué l'agence SPS. Ils ont soulevé également d'autres slogans, notamment "Liberté pour le peuple sahraoui" et "Arrêtez l'occupation du Sahara occidental". La manifestation, organisée par les Amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande, a reçu une large couverture médiatique, permettant à l'opinion publique de s'informer sur les activités illégales de cette entreprise. Clare Bulter, membre de l'association des Amis du peuple sahraoui, a souligné que le phosphate importé en Nouvelle-Zélande a été volé par cette entreprise au Sahara occidental occupé illégalement par le Royaume marocain. "Quand j'ai appris les atrocités commises dans les territoires sahraouis, j'ai eu honte d'être citoyenne néo-zélandaise. C'est pourquoi je suis ici, aujourd'hui, pour défendre ce qui est juste, comme un vrai Néo-Zélandais devrait le faire", a-t-elle fait savoir. "L'occupation du Sahara occidental par le Maroc est brutale", a dénoncé, de son côté, Josie Bulter, porte-parole de l'association néo-zélandaise qui soutient le doit à l'autodétermination du peuple sahraoui. "Je pense que les habitants de Christchurch seraient horrifiés de savoir qu'une entreprise locale finance une telle injustice", a fait observer le porte-parole de l'association des Amis du peuple sahraoui. Les manifestants ont appelé le gouvernement de leur pays à cesser d'importer le phosphate volé des territoires sahraouis, soutenant que les Etats-Unis, le Canada, l'Afrique du Sud et l'Australie ont arrêté d'acheter le phosphate sahraoui pillé par l'occupant marocain. L'année dernière, un navire transportant des phosphates à destination de la Nouvelle-Zélande avait été arrêté en Afrique du Sud à la suite d'une décision de justice. Les Amis du peuple sahraoui de Dunedin, en Nouvelle-Zélande, se préparent à une nouvelle manifestation contre l'arrivée d'un autre navire transportant des tonnes de phosphate sahraoui qui doit y accoster jeudi prochain. Le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, a appelé, vendredi, l'Etat néo-zélandais à mettre fin à la participation de certaines entreprises néo-zélandaises au pillage systématique de la richesse du Sahara occidental, en coopération avec le régime d'occupation marocain et le vol du phosphate dans le Sahara occidental. Le diplomate sahraoui a mis en lumière, dans un article publié dans le quotidien à grande diffusion "New Zealand Herald", l'implication de l'entreprise "Ravensdown" et de la Nouvelle-Zélande dans l'importation de phosphates pillés des territoires occupés du Sahara occidental, les invitant "à suivre l'exemple des sociétés australiennes, canadiennes et américaines qui ont cessé d'importer cette richesse volée à cause de l'exploitation illégale par le Maroc". Les deux entreprises néo-zélandaise importent environ 70% du phosphate sahraoui volé pour fabriquer des engrais dont dépend l'agriculture néo-zélandaise, a déclaré le diplomate sahraoui, rappelant dans ce contexte le statut juridique du Sahara occidental qui interdit au Maroc toute exploitation des ressources naturelles sahraouies.