D'aucuns savent que le gouvernement est bien décidé à concrétiser la transition énergétique, à travers un plan d'action tracé à l'horizon 2035 visant à augmenter les capacités d'exploitation des énergies renouvelables. Et c'est dans ce même ordre d'idée que le Président-directeur général (P-dg) de la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach), Toufik Hakkar, a affirmé lundi dernier à Hassi Messaoud que les nouvelles batailles à mener dans le domaine des hydrocarbures consistent en la réalisation de la sécurité et la transition énergétique en Algérie. Lors d'une rencontre de travail avec les travailleurs, les cadres et les syndicalistes de Sonatrach, sous la présidence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad à l'occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs Algériens (UGTA) (1956) et de la nationalisation des hydrocarbures (1971), M. Hakkar a précisé que la célébration de cet anniversaire se tient sous le slogan "De la nationalisation des hydrocarbures à la sécurisation des ressources énergétiques en Algérie". Pour le premier responsable de la Sonatrach, les nouvelles batailles pour le renforcement de la sécurité énergétique en Algérie nécessitent l'élément de "la veille stratégique" dont les héros d'hier ont montré dans leur combat de nationalisation des hydrocarbures, consistant, a-t-il dit, "en la vigilance, la planification et la réunion des éléments de la réussite calmement et discrètement. Le P-dg de la Sonatrach a tenu, au passage, à rappeler que "la décision était une surprise, mais la maîtrise de l'Algérie de ces éléments a fait la différence dans la bataille et a permis de réussir et d'instaurer la souveraineté sur les ressources". Il estime, en outre, que la réalisation d'une transition énergétique souple et sécurisée requiert l'utilisation de "nos capitaux et forces cumulées durant les périodes de nationalisation pour entamer une véritable transition vers la sécurisation des ressources énergétiques et à œuvrer sérieusement à valoriser ces ressources au profit de la communauté nationale", a ajouté le P-dg de Sonatrach . A ce propos, M. Hakkar a réitéré son engagement à œuvrer pour "remporter les grands et principaux enjeux de la compagnie", à savoir l'enjeu de la ressource humaine, celui de l'extension de la recherche et de l'exploration mais également la multiplication des opérations à travers l'ensemble de l'espace géographique algérien. Il s'agit également, a-t-il ajouté, de poursuivre la mission principale, celle de garantir et renforcer la sécurité énergétique à long terme, honorer ses engagements vis-à-vis du marché national pour satisfaire les besoins croissants sans négliger ses engagements avec les étrangers.
De la loi sur les hydrocarbures Abordant la nouvelle loi sur les hydrocarbures, le P-dg de Sonatrach a précisé que cette loi "garantit un cadre légal et organisationnel stable, clair et transparent à même de valoriser notre atout historique dans le domaine de partenariat fructueux qui a permis à la Sonatrach de réaliser des résultats positifs". Pour Hakkar, "La nouvelle loi sur les hydrocarbures permettra de hisser Sonatrach à des niveaux fructueux lui permettant d'aller de l'avant en matière de renouvellement de nos réserves pétrolières et gazières et de contribuer à la diversification et au développement de nos projets, notamment inhérents à l'industrie manufacturière", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs tenu à lier l'anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures à la démarche de sécurisation et de valorisation des ressources énergétiques de l'Algérie pour évoquer " le contexte qui a prévalu durant les années 70. Le P-dg de Sonatrach, a rappelé que le contexte dans ce temps marquait le début de changements profonds dans la géopolitique énergétique, et la décision de l'Algérie a eu un impact mondial et des répercussions décisives sur l'avenir des marchés pétroliers. Il a ajouté que l'Algérie a ouvert à la faveur de sa décision historique, cette voie de nationalisation aux pays frères et amis tels que la Libye, l'Irak, le Venezuela et autres, soulignant que l'Algérie a joué des rôles dans le renforcement des efforts de l'Opep et ses partenaires dans la démarche de rééquilibration du marché de pétrole brut. Mieux encore, M. Hakkar a également rappelé le succès réalisé par l'Algérie en abritant en septembre 2016 la rencontre historique ayant abouti à l'accord de plafonnement de la production, et la naissance du processus d'Alger. Aujourd'hui, déclare le P-dg de la Sonatrach, "nous vivons des mutations mondiales importantes liées essentiellement à +la géopolitique de la transition énergétique+ et les rôles actifs des pôles montants dans les domaines des énergies non conventionnelles, nouvelles et renouvelables", ce qui nous interpelle, a-t-il dit, à évoquer le courage des ingénieurs et techniciens ayant mené la bataille de l'Algérie pour la nationalisation des hydrocarbures pour s'inspirer de leur courage dans nos nouvelles batailles de sécurisation et la valorisation de nos ressources. C'est ainsi qu'il a estimé, en outre, que la valorisation des ressources brutes à travers le développement des chaînes d'industrie de transformation dans les domaines de raffineries ou de pétrochimie est un autre enjeu à relever, il a exprimé sa conviction quant à la réussite ensemble à la faveur de la conjugaison des efforts pour la concrétisation de tous les objectifs tracés". M. Hakkar a rappelé que la célébration du 49ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures se veut une deuxième victoire de l'Algérie dans la bataille pétrolière qui était le "Premier novembre économique" ainsi qualifiée par le défunt Président Houari Boumediene lors de son discours historique du 24 février 1971. "La détermination des compétences algériennes a permis la continuité de la production et le maintien du secteur de l'énergie algérien debout et résistant", a-t-il dit, rappelant la conjugaison des efforts Algériens dans plusieurs secteurs pour parachever le processus de réussite de la nationalisation. Enfin, il a affirmé, dans ce cadre, que la décision de nationalisation a renforcé l'indépendance de l'Algérie au double plan économique et celui de développement et lui a permis d'asseoir sa souveraineté sur ses richesses minières.