Lors d'un entretien téléphonique, les présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, ont convenu vendredi d'"intensifier les consultations bilatérales à propos d'Idleb dans le but de réduire les tensions, garantir un cessez-le-feu et neutraliser la menace terroriste". Paris et Berlin ont appelé à "des actions concrètes pour empêcher une catastrophe humanitaire". Ils se sont accordés pour "intensifier les consultations" sur la crise à Idleb. Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, dont les armées respectives sont à l'offensive en Syrie en soutien des camps opposés, se sont entretenus au téléphone vendredi 21 février pour discuter de la situation dans la région syrienne d'Idleb. Selon le Kremlin, le président russe a assuré à son homologue turc être "gravement préoccupé" par les "actions agressives" des jihadistes dans la région, alors qu'Ankara dit avoir exhorté Vladimir Poutine à "freiner" le régime syrien dans son avancée et ainsi mettre fin aux combats. L'offensive menée par le régime du président Bachar al-Assad avec l'appui de Moscou pour reprendre Idleb, dernier bastion rebelle dans le nord-ouest du pays, a sérieusement mis à mal l'entente entre les deux chefs d'États qui coopéraient étroitement depuis 2016 en vue de mettre fin au conflit en Syrie, où ils soutiennent pourtant des camps opposés. Recep Tayyip Erdogan a en outre souligné qu'une solution à la situation explosive à Idleb passait par "la pleine mise en œuvre de l'accord de Sotchi", parrainé en 2018 par les deux dirigeants pour faire taire les armes dans la province mais qui vacille depuis plusieurs semaines. "Les deux dirigeants ont affirmé qu'ils tenaient à respecter tous les accords" conclus entre les deux partie, a ajouté la présidence turque.
Discussion autour d'un sommet Avant cet entretien, Erdogan a discuté au téléphone de la situation à Idleb avec les dirigeants français Emmanuel Macron et allemande Angela Merkel qu'il a appelés à "des actions concrètes pour empêcher une catastrophe humanitaire". Ils "ont exprimé leur volonté de rencontrer le président Poutine et le président turc Erdogan pour trouver une solution politique à la crise", a indiqué la chancellerie allemande. A Moscou, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué vendredi que "la possibilité de la tenue d'un sommet est en discussion".