Le bulletin quotidien du ministère de la Santé a confirmé la tendance baissière pour les décès de Covid-19 et la "reprise" en dents de scie, des cas de contamination. Au moment où celle des décès poursuit, pour le quatrième jour de suite, son tracé horizontal de décrue, la courbe des contaminations au Covid-19, a repris par contre hier son envol endémique. Le bulletin quotidien du ministère de la Santé relatif à l'évolution de la maladie a confirmé donc cette tendance baissière pour les décès et la "reprise" en dents de scie, de la contagion de la pandémie, après un ralentissement observé pour les deux derniers jours. Ainsi, 12 décès de plus ont été déclarés ces dernières 24 heures contre 20 décès annoncés avant hier par le département d'Abderrahmane Benbouzid. Le coronavirus a causé au total la mort de 205 personnes depuis que l'Algérie subit la propagation du Covid-19, soit six semaines exactement. Tandis que le nombre des contagions a frôlé hier la barre de 1 572 personnes infectées au virus, en y additionnant les 104 nouveaux cas positifs signalés hier par l'instance scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie. Détaillant le bilan des victimes, le porte-parole du comité scientifique a relevé que les 12 nouveaux morts ont été déplorés dans cinq wilayas. Les cinq premiers décès ont été enregistrés dans la wilaya de Blida qui comptera désormais 58 au total. Celle-ci est toujours suivie de la wilaya d'Alger qui comptabilise un total de 49 victimes en y ajoutant les trois d'hier. Trois autres personnes ont succombé au coronavirus dans la wilaya de Béjaïa. Les wilayas de Constantine et de Tipasa comptent, chacune, un décès. Cette décrue des victimes semble trouver son explication dans la stratégie thérapeutique adoptée en milieu hospitalier depuis le 23 mars, soit la date de lancement du protocole de traitement basé sur l'administration de la chloroquine. En somme, les autorités sanitaires semblent vouloir, face à la pandémie de Covid-19, miser sur la démarche thérapeutique "miracle" de la chloroquine qui reste l'unique rempart pour le moment contre la progression du nouveau coronavirus. Cette molécule antipaludéenne avec des propriétés antivirales et anti-inflammatoires s'est révélée être bénéfique pour beaucoup de cas positifs au coronavirus. Quinze jours plus tard, les résultats sont là. Pas moins de 237 patients qui ont énormément souffert des affres du Covid-19, ont pu retourner à leur domicile familial totalement guéris, après avoir été traités à la chloroquine pendant plusieurs jours. Rien que pour la journée d'hier, 64 patients hospitalisés à Blida ont quitté l'hôpital alors que 18 autres, suivis dans les hôpitaux d'Alger, sont sortis hier aussi. C'est dire que ce médicament qui existe depuis 1945, parvient à réduire la charge virale du coronavirus. Le ministère de la Santé a précisé à ce propos que plus de 1 000 malades hospitalisés sont mis sous hydroxychloroquine. Ce remède "miracle", qui a fait polémique dans beaucoup de pays, semble être l'unique riposte contre le Covid-19 dont dispose le système national de santé qui a montré ses limites, par le passé, aussi bien au plan curatif que préventif. Cependant, le point de situation dressé hier a fait aussi ressortir que l'épidémie poursuit sa progression à travers 25 wilayas qui ont recensé hier les 104 nouveaux cas. Autrement dit, 20 autres wilayas ont enregistré zéro nouveau porteur de virus. Et que les trois wilayas, Saïda, Tamanrasset et Tindouf, refusent de s'ériger en nouveaux réservoirs de transmission du virus. Autre résultat positif à tirer du bilan d'hier. En fait, ces autres points positifs ne sont autre que le retour sur investissement de quelques jours seulement, l'observation stricte des règles d'hygiène et de distanciation sociale ainsi que les autres mesures drastiques dictées par le gouvernement, le confinement total et partiel. En revanche, l'évolution de la courbe de contamination en dents de scie ces derniers jours, s'explique, selon des épidémiologues, par deux raisons. La première est liée à une insuffisance des tests de dépistage. La deuxième raison évoquée est la remise tardive des résultats des analyses des tests moléculaires dont leur traitement microbiologique exige un minimum de 24 heures. C'est pourquoi beaucoup de voix se sont élevées pour demander la généralisation des tests rapides dont les résultats peuvent être obtenus en 15 minutes.