Le ministre de l'éducation nationale, M. Boubekeur Benbouzid, à indiqué jeudi dernier, que le nombre d'élèves dispensés de l'épreuve du français à l'examen de fin de cycle primaire (session 2006-2007) ne dépasse pas 10196 (1,38 %) sur 737540 élèves concernés par cette matière. En réponse à une question d'un député de l'APN sur la décision de dispenser les élèves de l'épreuve de langue française dans certaines wilayas, le ministre a précisé que les élèves candidats des wilayas de Souk Ahras, Djelfa, Tamanrasset et Laghouat ont été dispensés de cette matière lors de session 2006-2007. Dans ce contexte, M. Benbouzid a affirmé, que la wilaya de Ghardaïa n'est pas concernée, rappelant la décision 08 du 15 avril 2007 en matière de dispense qui stipule, a-t-il dit, que les élèves candidats qui n'ont pas suivi un enseignement régulier du français durant leur cursus scolaire en sont dispensés. Le premier responsable de l'éducation a précisé que tous les élèves bénéficient, dans le système éducatif national, de l'enseignement du français mais qu'il existe une irrégularité dans l'enseignement de cette matière dans certaines écoles des régions rurales en raison de l'insuffisance de l'encadrement. M. Benbouzid a affirmé, à cet effet, que ces élèves pourront suivre l'enseignement de cette matière dans le moyen grâce à une méthode pédagogique adaptée afin qu'ils puissent "rattraper rapidement" leurs camarades l'année suivante et poursuivre normalement l'étude de cette langue et subir plus tard l'épreuve de langue étrangère lors des examens du BEM et du baccalauréat. "Nous oeuvrons à mettre en place les moyens nécessaires pour l'enseignement normal de cette matière dans toutes les écoles de la République au nom du principe de l'équité et de l'égalité des chances pour nos enfants", a dit le ministre en évoquant l'enseignement de certaines langues étrangères. Il a, dans le même contexte, souligné que s'agissant des enseignants du français "nous n'avons pas encore atteint une couverture totale et globale sachant que le taux de déficit est faible dans le cycle primaire et se limite à certaines wilayas". Pour le ministre cette situation résulte du nombre réduit d'enseignants qui acceptent d'exercer dans les régions éloignées et du manque d'enseignants dans cette discipline. Afin de remédier à cette situation, le département de M. Benbouzid a pris une série de mesures à partir de l'année scolaire 2004-2005 tels que le recrutement de licenciés en langue française et en interprétariat et de suppléants parmi les universitaires et les enseignants du français retraités, outre la mise en place d'un système coordonné et complémentaire entre les wilayas pour orienter le surplus d'enseignants en accompagnant cette démarche de mesures incitatives. A une question d'un autre député sur le retard dans la réalisation de 16 projets de construction de nouveaux établissements éducatifs dans la wilaya de M'sila, M. Benbouzid a affirmé que "l'enquête menée par le ministère a révélé que 12 collèges sur 16 au moins seront réceptionnés à la prochaine rentrée scolaire". Le ministre a fait référence à d'autres dispositions complémentaires telle l'extension de certains collèges dans le but d'ouvrir 100 nouvelles salles de cours ou l'utilisation de salles de cours des écoles primaires voisines, comme c'est le cas pour le collège de Djaber Ben Hayane dans la commune de Ouled Derradj. M. Benbouzid a enfin, indiqué que la prochaine rentrée scolaire se déroulera dans des conditions normales du fait de la disponibilité des structures d'accueil des nouveaux élèves.