Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine moussa, a affirmé jeudi à l'Assemblée populaire nationale (APN) que les logements octroyés en urgence et sans contrats aux sinistrés de Ouargla, suite aux inondations de 1990, ont été régularisés en partie, le reste devant l'être après finalisation des procédures juridiques requises. Répondant à une question d'un député du groupe du Front national démocratique (FND) concernant la remise de logements "inachevés et sans contrats" aux sinistrés de la wilaya de Ouargla, le ministre de l'Habitat a indiqué que "les circonstances urgentes de l'époque exigeaient le relogement des sinistrés suite aux violentes inondations générées par des pluies diluviennes". "C'est pourquoi, a précisé le ministre, nous avons régularisé 322 logements compris dans ce programme après avoir fait l'objet de décisions de transfert émanant des services des domaines en septembre 2007. Les services des domaines avaient également établi une décision de transfert de propriété de l'assiette de terrain pour la construction de 44 logements, alors que 240 logements ne sont pas encore régularisés en raison de l'existence de litiges, mais ce problème sera réglé une fois que les procédures juridiques seront accomplies". A une question posée par un député du parti du Front de libération nationale (FLN) sur l'échec de la formule du logement social participatif à l'intérieur du pays et de son coût excessif, le ministre a déclaré ne pas être de cet avis "car la situation (sur le terrain) est toute autre". Chiffres à l'appui, pas moins de 200 000 logements ont été distribués à travers le pays selon la formule du "logement social participatif", y compris dans les wilayas de l'intérieur, soulignant le lancement des travaux de réalisation de 60 000 unités, et que 140 000 autres ont été réceptionnées au niveau des chantiers de réalisation. Ce programme a été renforcé par un autre quota de 35 000 logements additionnels destinés aux wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Au sujet du coût onéreux de ces logements, le ministre a indiqué que ces derniers sont fixés au préalable et que les promoteurs ne peuvent pas les changer, et si tel est le cas, la majoration est minime mais non autorisée. Des mesures compensatoires d'encouragement ont, cependant, été instituées par l'Etat, tels l'exonération d'impôts sur le revenu général, les bénéfices des promoteurs qui respectent les délais de réalisation et qui construisent des logements sociaux participatifs d'un coût de 30 000 DA le mètre carré.