Le transfert de l'eau du barrage avait été interrompu le 11 décembre 2007 à la suite de l'apparition de fuites. Le ministre des Ressources en eau a écarté tout danger menaçant le barrage de Béni Haroun. «Une expertise étrangère a confirmé l'intégrité du barrage», a affirmé Abdelmalek Sellal en réponse aux questions des députés à l'Assemblée populaire nationale (APN). «Le rapport remis à la fin de l'année dernière par le groupe d'experts étrangers constitué pour étudier la situation du barrage, confirme que cette infrastructure est en sécurité», a précisé le ministre. Dans ce cadre, ajoute M.Sellal, l'Agence nationale des barrages et transferts (Anbt) a achevé, dernièrement, une étude sur la protection des bassins versants des barrages, notamment celui de Béni Haroun. Les résultats de cette étude font ressortir une série de mesures préventives notamment l'implantation d'arbres autour de ces infrastructures. Concernant toujours les fissures au niveau des barrages, M.Sellal a précisé que son département a pris plusieurs mesures en la matière, dont l'installation au niveau des barrages de compteurs dotés de systèmes de pointe à même de détecter le moindre mouvement vertical ou horizontal du barrage au millimètre près. Il convient de rappeler que le transfert de l'eau de la plus grande infrastructure hydraulique de l'Algérie avait été interrompu le 11 décembre 2007 sur décision du ministère des Ressources en eau à la suite de l'apparition de fuites (estimées à 30% de la quantité d'eau pompée à partir de la mégastation de pompage du douar El Bidi) au niveau du tunnel de Djebel Lakhal long de 6km. Un panel d'experts étrangers de renom a été mobilisé pour examiner le projet en toute transparence. Sur les risques d'inondations dues aux pluies, M.Sellal a déclaré qu'une enveloppe financière de 50 milliards de dinars a été affectée à la protection des villes et des agglomérations contre ces risques. Les mesures nécessaires, a-t-il ajouté, ont été prises pour protéger plusieurs wilayas exposées à de tels risques. Il s'agit des wilayas d'Alger, de Sidi Bel Abbès, M'sila, Batna, Annaba, Béjaïa et de Ghardaïa. Trente (30) études relatives aux mesures de protection d'autres villes sont en cours d'élaboration, a fait savoir M.Sellal. «Les résultats de ces études permettront de mettre au point des programmes de maintenance et de réhabilitation des canalisations d'évacuation des eaux pour davantage d'efficacité et une plus grande protection des agglomérations», a-t-il soutenu. A une question sur l'utilisation des canalisations d'eau potable contenant de l'amiante, le ministre a précisé que 15.000km de canalisations contenant de l'amiante sont utilisées actuellement sur l'ensemble du territoire national, soit 2,3% de l'ensemble des canalisations d'eau potable. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé, dans un communiqué publié en février 1994, que «la consommation de l'eau acheminée par ces canalisations ne présente aucun danger pour la santé du consommateur sauf en cas d'inhalation», a-t-il rappelé. Et d'ajouter qu'après la promulgation en juillet 2007 d'un décret exécutif mettant en garde contre l'utilisation des canalisations contenant de l'amiante, le ministère a décidé d'interdire l'utilisation de ces canalisations et de les supplanter progressivement par des canalisations fabriquées à partir de matériaux inoffensifs pour la santé humaine et conformes aux techniques requises. Par ailleurs, M.Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a affirmé que les logements octroyés en urgence et sans contrat aux sinistrés de Ouargla suite aux inondations de 1990 ont été régularisés en partie, le reste devant l'être après finalisation des procédures juridiques requises. «Nous avons régularisé 322 logements alors que 240 logements ne sont pas encore régularisés en raison de l'existence de litiges, mais ce problème sera réglé une fois que les procédures juridiques seront accomplies». A une question sur «l'échec» de la formule LSP à l'intérieur du pays et de son coût excessif, le ministre a déclaré ne pas être de cet avis. Chiffres à l'appui, Noureddine Moussa a rappelé que 200.000 logements ont été distribués à travers le pays. Le ministre a affirmé également que ce programme a été renforcé par un autre quota de 35.000 logements additionnels destinés aux wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux.