Une autre agence du même type sera créée dans le cas où l'évaluation de l'AADL s'avérerait positive. Avec les récents changements climatiques, le logement précaire occupe encore une fois le devant de la scène. Ce type d'habitation est de l'ordre de 8% du parc global des logements dans le pays, a déclaré, hier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, en soutenant qu'il a reçu des instructions fermes de la part du chef de l'Etat pour régler ce problème. Plus exactement, il existe sur le territoire national 553 000 logements précaires. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, qui était l'invité de l'émission “Tahaoulat”, a précisé que l'Etat a réservé durant ces trois dernières années 200 000 logements pour “éradiquer ce fléau” et établi une cartographie pour que ces habitations profitent aux vrais sinistrés. Le ministre a précisé qu'une moyenne de 70 000 logements sera réalisée annuellement à cet effet. Interrogé sur la réalisation du million de logements inscrit dans le programme du président Bouteflika, le ministre a voulu couper court la polémique sur la capacité des pouvoirs publics à réaliser un programme aussi ambitieux dans les délais (2009). Il indique que “les chantiers sont en cours et il y a des chances d'être au rendez-vous”. Il est question, selon Noureddine Moussa, de construire une moyenne de 20 000 logements dans des wilayas comme Alger, Sétif et Batna, et un peu moins dans d'autres comme Tamanrasset et Illizi. “Un million de logements, c'est possible dans les délais. Nous avons réalisé déjà 75% du projet”, renchérit-il. Parallèlement, il affirme que le Premier ministre va bientôt trancher la question sur le sort des EPLF gelées. “Il y va de l'obligation de l'Etat de s'en mêler si la gestion n'est pas efficace”, dit-il, promettant des mécanismes plus efficients à l'avenir. M. Noureddine Moussa a confirmé, par ailleurs, la fin de mission de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement en 2009, n'écartant pas la création d'une agence du même genre si, après évaluation, la gestion de la formule AADL s'est avérée positive. En attendant, le ministre de l'Habitat propose aux postulants à une habitation de s'orienter vers d'autres formules à l'instar du logement participatif. Quant à la formule APC-Cnep instaurée dans les années 1990, il explique “qu'elle a connu effectivement quelques problèmes. Il y a eu des gens qui ont postulé et qui ne pouvaient pas par la suite payer. Mais les choses ont repris, à part quelques chantiers où des logements ont été squattés. Ces affaires ont été transmises aux autorités concernées”. Pour ce qui est du retard enregistré dans la publication des textes d'application relatifs à l'obligation de parachèvement des logements en réalisation, après le vote de la loi récemment par le Parlement, le ministre de l'Habitant explique : “Je ne pense pas que les gens doivent avoir peur. Au contraire, ils doivent régulariser leur situation. Les textes d'application doivent être très précis. C'est pour cette raison que la préparation de ces textes d'application au nombre de sept a pris un peu de temps. Mais nous allons les présenter au gouvernement pour un débat très bientôt. C'est une régularisation qui concerne des dizaines de milliers d'habitations. Aux contrevenants, la loi, dans toute sa rigueur, leur sera appliquée”. Dans le même ordre d'idées et en faisant référence aux inondations qui ont touché Ghardaïa, le ministre de l'Habitat note que le non-respect des lois de l'urbanisme en vigueur, “nous a coûté cher. Il est temps de travailler avec professionnalisme. Certains construisent dans des endroits interdits. Nous allons prendre des mesures pour éviter les erreurs d'autrefois”. N. H.