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Pour réguler l'approvisionnement en produits de base : Le docteur Mustapha Zebdi, président de l'APOCE appelle à la révision des lois régissant les ...
Suivant les dernières instructions du Premier ministre adressées aux walis de la République de mettre en œuvre un plan d'urgence pour assurer l'assistance permanente aux citoyens afin d'amoindrir les répercussions socio-économiques des mesures de confinement instaurées pour endiguer la propagation du Covid-19. Dans ce contexte, le wali de Blida , une wilaya actuellement en confinement sanitaire total depuis quelques jours déjà , Kamel Nouicer en l'occurrence a fait savoir ,sur les ondes de la radio locale de Blida , que ses services veillent à assurer la disponibilité des denrées alimentaires via une stratégie de stockage , conjointement avec les établissements de production. Il a indiqué qu'au 1er jour du confinement , il y a eu des perturbations dans l'approvisionnement dues à l'absence des autorisations des transporteurs qui , une fois délivrées , l'opération d'approvisionnement se fait le plus normalement du monde. Pour s'assurer du bon acheminement jusqu'aux citoyens de ces produits , des comités installés au niveau des quartiers et secteurs seront chargés de la distribution.Pour sa part , le docteur Mustapha Zebdi , a plaidé pour l'accélération de la révision du système législatif et juridique régissant le commerce dans le pays, notamment le commerce de gros afin de faire face aux perturbations d'approvisionnement en produits de large consommation, qui se posent avec acuité suite à la propagation du nouveau coronavirus. Dans une déclaration à l'APS concernant le manque de certains produits de large consommation sur le marché national depuis le début de la propagation de la pandémie de Covid-19, M. Zebdi a expliqué ce dysfonctionnement par "la faiblesse du système de commerce, non structuré, hérité par l'Algérie de l'ancien régime". Il a déploré, dans ce contexte, "la non instauration d'un système de facturation et de suivi de la marge bénéficiaire et la poursuite durant des années de la pratique des bons dans les transactions commerciales", estimant que "ce sont là des lacunes qui ont rendu compliquée la gestion des situations exceptionnelles comme cette conjoncture que vit l'Algérie mais aussi le monde en raison du coronavirus". Pour ce défenseur des consommateurs, la crise sanitaire que traverse le pays depuis la propagation de la pandémie de Covid-19 "est une leçon pour accélérer la révision du système législatif et juridique régissant le commerce dans le pays". Le nouveau gouvernement, a-t-il ajouté, est confronté à de grands défis en matière d'application stricte des lois en raison des carences juridiques qui doivent être corrigées outre des mesures à entreprendre avant l'application de la loi". Les marchés de détail à travers les différentes wilayas du pays enregistrent, depuis quelque jours, des perturbations en approvisionnement, notamment pour la semoule et la farine, et ce, malgré les mesures annoncées par les secteurs de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce pour assurer la disponibilité de ces produits de large consommation. De nombreux grossistes avaient entamé des grèves à travers plusieurs wilayas du pays pour exprimer leur rejet de certaines mesures prises dans ce cadre et qui ont causé, selon eux, la confiscation des marchandises de certains grossistes et la mise sous scellé de leurs locaux. Affirmant que la plupart des grossistes opèrent actuellement sans factures, raison pour la quelle plusieurs ont fermé leurs locaux suite aux déscentes menées récemment par les services de sécurité, d'où la pénurie de ces deux produits au niveau des commerçants de détail, M.Zebdi a appelé les commerçants à répondre à l'appel du ministère du Commerce, en attendant la restructuration totale du marché après cette crise sanitaire. De son côté le directeur général du groupe agro-industries (Agrodiv), Addiche Kamel a déclaré à l'APS que la production du groupe couvre seulement 20% du marché et qu'il est dans l'incapacité de répondre à la demande nationale en semoule et farine. Addiche a appelé les minoteries privées à contribuer à l'approvisionnement du marché, en ouvrant des points de vente provisoires pour faire parvenir ces deux produits stratégiques aux citoyens. Selon le même responsable, "les parties concernées doivent prendre les mesures nécessaires vis-à-vis des grossistes disposant de registres du commerce pour les amener à contribuer à l'approvisionnement du marché en cette conjoncture difficile". Il a estimé impératif, en outre, de définir et contrôler ceux qui activent dans le domaine pour obtenir des informations sur les quantités qu'ils reçoivent de ces produits de consommation, outre le contrôle des commerçants de détail et les prix qu'ils pratiquent. Relevant "le refus de certains walis de sortir la production des minoteries de leur wilaya pour approvisionner d'autres wilayas ne disposant pas de minoteries sur leur territoire", M. Addiche a appelé, d'autre part, les citoyens à rationaliser leur consommation et à éviter de stocker ces produits en grandes quantités. A ce propos, le Secrétaire général du ministère du Commerce, Karim Guech, a fait état à l'APS de "mesures exceptionnelles pour l'encadrement du marché en périodes de pic de consommation", précisant que les minoteries ont été autorisées, suite à la hausse de consommation de la semoule et de la farine, de procéder à la vente directe aux citoyens. Concernant le réseau de distribution habituel, des autorisations exceptionnelles ont été attribuées aux minoteries pour la commercialisation du blé dur (10kg) directement au consommateur en vue de réduire la pression sur les commerçants de détail et de gros ainsi que sur les grandes surfaces. Lors d'une tournée dimanche par l'APS au niveau de plusieurs espaces commerciaux à Alger, il a été constaté la disponibilité du blé tendre et dur contrairement aux autres produits de consommation. Les commerçants ont imputé ce déficit "à la non disponibilité de ces deux produits au niveau des grossistes qui ont cessé leur activité et à la fermeture d'autres commerces par les autorités compétentes".