Alors que l'épidémie de coronavirus continue de gagner du terrain en Algérie avec déjà 584 cas confirmés dont 35 morts, le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad en marge de sa visite lundi à l'hôpital Frantz Fanon de Blida, a mis l'accent fort sur un nouvel élan nécessaire dans la lutte contre le virus, la conjugaison des efforts et l'union pour faire à cette crise sanitaire, c'est-à-dire répondre à l'épidémie dans un sentiment d'urgence, affirmant " qu'en dépit de la situation financière difficile que connaît le pays en raison de la chute des cours du pétrole, l'Etat n'abandonnera aucune famille où qu'elle soit, dans les montagnes, dans les villes, dans les villages ou dans les régions sahariennes ". Il rappelle la mise en place de mécanisme de solidarité avec des démembrements locaux pour répondre aux besoins des familles et prendre en charge les travailleurs journaliers qui ne peuvent percevoir des revenus. Dans ce cadre, les mesures dégagées par l'Etat se sont intensifiées sur le plan social et économique pour tranquilliser la population. Sur le plan sanitaire, l'Algérie est dans une courbe exponentielle d'où cet impératif d'efforts coordonnés et complémentaires de chacun et de tous, pour briser cette évolution selon la stratégie arrêtée par le gouvernement de suppression de la transmission, partout de façon coordonnée et organisée dans un esprit de mobilisation générale. Cela exige un nouvel élan pour que se développe la solidarité entre les Algériennes et les Algériens car l'Etat selon le Premier ministre possède les capacités financières, économiques, sociales et humaines importantes pour faire face à cette épidémie. Ce qui laisse penser que le gouvernement, en raison de cette urgence sanitaire, s'adonne chaque jour à cette stratégie sans hésitation aucune. C'est dans cet esprit de communication que le Premier ministre, admettant l'existence d'une crise sanitaire, a rassuré les citoyens quant à l'absence " d'une quelconque crise alimentaire ou d'approvisionnement ", assurant que le gouvernement avait pris " toutes les dispositions en vue d'assurer un approvisionnement permanent et suffisant des marchés en différents produits agricoles et alimentaires ". Cet approvisionnement devrait prendre des engagements et des positions claires, équilibrées à travers l'ensemble des régions du pays. Mais l'essence même de l'objectivité de cet approvisionnement permanent des marchés et de la population impose une réalité à laquelle la situation actuelle ne peut échapper : on ne saurait fermer les yeux sur le spectre de la spéculation et de la hausse des prix dont les victimes ne sont autres que les consommateurs. A ce propos, le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad lors de l'inspection du silo de stockage des céréales à Ahmer-El-Aïn, a plaidé pour le durcissement de la lutte contre la spéculation, précisant que celle-ci " se fera avec des moyens sécuritaires et au non de la loi ". " Des orientations et des instructions ont été données dans ce sens ", a-t-il fait savoir. Il a estimé que le deuxième moyen de lutte contre ce phénomène est de "recourir aux stocks stratégiques" comme ce fut le cas "lors de l'injection du stock de pomme de terre sur les marchés pour faire face au relèvement de ses cours par les spéculateurs ". Soulignant l'importance du stock stratégique, le Premier ministre a appelé à l'impératif de sa sauvegarde permanente en vue de consacrer l'équilibre au sein du marché et lutter contre les spéculateurs et les gaspilleurs. M. Djerad a insisté sur l'autosuffisance alimentaire qui relève d'une nécessité à satisfaire absolument en vue notamment de réduire la facture de l'importation. "La promotion de la production nationale est la base de notre interdépendance économique et de notre sécurité alimentaire ", a-t-il noté. Le gouvernement, depuis le début de la pandémie, a pris toutes les dispositions nécessaires pour qu'aucune agression ne puisse avoir lieu envers les ménages surtout en ces moments difficiles que traverse le pays, et, si jamais elle existe, se renouvelle, elle sera repoussée, écrasée au nom de la Loi. Le comportement, l'attitude positive de l'ensemble du corps médical et paramédical dans sa mobilisation permanente pour endiguer l'épidémie, le maintien des soins de santé de base pour la population est un signe qui prouve que le secteur de la santé est capable de jouer un rôle de premier plan dans cette crise sanitaire. Le premier ministre, Abdelaziz Djerad a salué le sacrifice des médecins, des paramédicaux et toutes les autres catégories des personnels des établissements hospitaliers à travers la territoire national qui mettent leur vie en danger pour venir en aide aux personnes infectées. Il a noté à cet effet que la préservation de la sécurité et de la santé des personnels de la santé publique et privée, est non seulement, une nécessité mais également un axe principal dans la stratégie de l'Etat face à la pandémie du coronavirus. " Je peux vous affirmer, sans exagération aucune, que vous êtes la ligne de défense arrière du système de santé dans notre pays ", a-t-il lancé à l'adresse des professionnels de la santé, affirmant que l'Algérie avait besoin de leur détermination et de leur dévouement pour faire face à cette pandémie. Il a également insisté sur la nécessité d'une refonte globale du système de la santé.