Une journée d'information sur la promotion des exportations des produits agricoles frais est prévue pour le 4 mai prochain au siège d'Algex. Organisée par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK) et l'Algex, cette journée à pour but d'informer les opérateurs du secteur agricole de l'importance de la normalisation et de la certification qualité pour exporter leurs produits à l'étranger. Lors de cette rencontre, le guide d'accès au marché allemand sera présenté par le directeur de l'AHK, M. Andréas Hergenrother. Selon M. Sebastian Metz, chargé des foires et salons auprès de l'AHK, "la qualité du produit agricole et sa certification seraient largement débattues lors de cette rencontre". Le directeur d'Algerac, M. Boudissa, ainsi que les représentants de l'organisme de certification algérien, IANOR, vont participer à cette rencontre. Lors d'un entretien téléphonique qui nous a été accordé, M. Sebastian Metz, chargé des foires et salons auprès de l'AHK, a affirmé que "le produit agricole algérien, en manque de certification, est commercialisé comme produit de basse gamme sur les marchés européens, même s'il est conforme aux normes d'un produit BIO haut de gamme". De ce fait, les agriculteurs algériens qui veulent commercialiser leur produits à l'étrangers, sont obligés de passer par un organisme de certification étranger, ce qui coûte excessivement cher (de 5 000 à 8 000 euros), selon notre interlocuteur. En outre, à l'instar de l'ensemble des activités économiques, l'agriculture algérienne est confrontée à des contraintes technologiques et de qualité qui lui obstruent de manière significative l'accès aux marchés extérieurs et aux investissements. Aussi, dans le cadre du processus de mise à niveau des entreprises dicté par les impératifs d'intégration à l'économie mondiale, tout particulièrement l'intégration à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et à l'Union européenne (UE), des efforts sont déployés dans les sens de la requalification du produit agricole et des entreprises agroalimentaires dans le domaine de la qualité, de la normalisation et de la certification. De tels efforts sont justifiés par le fait, désormais établi, que sous la pression des exigences des clients et des partenaires, à travers les marchés, les produits agricoles et les entreprises agroalimentaires algériennes sont sommés de s'adapter aux exigences du marché international sous peine de disparition irrémédiable. De ce point de vue, les entreprises de l'agroalimentaire accusent un retard fort important qui est d'autant plus difficile à rattraper que nous avons affaire à des produits agricoles réputés pour leur variabilité et leur périssabilité. Actuellement, le nombre d'entreprises agroalimentaires certifiées selon les standards internationaux ISO est relativement réduit. Cette situation découle de ce que les entreprises sont présentement dans l'incapacité de faire faire aux exigences qu'impliquerait la mise en place d'un management de la qualité dont on sait qu'il nécessite un changement radical des modes de pensée et des habitudes des entrepreneurs. Pour cela, il faut ajouter la mise en place d'organismes de certification, pour ouvrir les portes à l'exportation des produits agricoles algériens.