L'on constate que cette crise sanitaire de propagation de coronavirus en Algérie a montré la nature du peuple algérien dans son élan de solidarité et de soutien pour lutter contre la propagation du Covid-19. Il faut qu'on soit certain que ce peuple qui a pu vaincre la plus grande puissance coloniale du monde, vaincra sans nul doute cette épidémie. C'est vraiment la crise qui a donné naissance à la vigueur , preuve en est que des sociétés algériennes et privées se sont lancées promptement dans la fabrication d'équipements médicaux nécessaires à combattre l'épidémie. C'est l'exemple de l'Entreprise Nationale de l'Industrie Electronique (ENIE), qui s'est lancée dans la conception et la fabrication d'insufflateurs artificiels et de respirateurs automatiques pour faire face aux déficits des hôpitaux en ces équipements. Cette filiale du Groupe public Elec El-Djazaïr, relevant du ministère de l'Industrie et des Mines, a affirmé que l'initiative intervient pour contrer le problème lié au manque de ces dispositifs dans les hôpitaux, ce qui entrave grandement le travail des professionnels de la santé dans l'accomplissement de leur devoir d'assistance aux malades souffrant de problèmes respiratoires. A cet effet, l'ENIE s'est engagée dans la conception d'un " mécanisme d'insufflateur artificiel qui remplacera l'intervention manuelle d'assistance respiratoire à travers les moyens traditionnels", a-t-elle souligné. L''insufflateur en question est une version extrêmement simplifiée des respirateurs artificiels classiques, a-t-elle détaillé dans son communiqué. Le prototype a été spécialement conçu, développé et configuré pour répondre aux besoins des patients dont les capacités respiratoires auraient été affectées des suites d'une infection virale ou autres maladies et qui nécessitent une assistance automatisée pour le maintien ou l'amélioration de la fonction respiratoire, a précisé la même source. L'entreprise publique s'est également lancée dans des actions de solidarité après la publication, le 31 mars dernier, de la décision de la société Medtronic de la cession, à titre humanitaire, de ses droits d'auteurs sur l'invention du système de respiration médicale PB560, dans la fabrication des respirateurs automatiques dans le but de contribuer pour contenir cette pandémie. Et comme adit le président de la République : " Cette crise a fait démarrer la machine industrielle algérienne."Des ateliers de confection de bavettes sont lancées à travers le territoire national afin de pallier au manque en la matière et répondre à la demande. En plus , une équipe de jeunes algériens désirant aider leur , ont eu la louable initiative de fabriquer un respirateur artificiel purement algérien. Une nouvelle qui réchauffe le cœur et donne beaucoup d'espoir. Il s'agit de la Société Global Algerian Technology (GATECH) qui vient de développer, en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprises (FCE), un prototype opérationnel de respirateur artificiel, a annoncé jeudi son PDG Ryadh Brahimi cité par l'agence officielle. " Nous avons pris l'initiative de développer un respirateur artificiel 100% algérien. Aujourd'hui, il est prêt à être industrialisé mais il doit d'abord faire l'objet d'une validation auprès des autorités sanitaires et industrielles ", a expliqué Brahimi à la même source. Cette initiative intervient dans un contexte de propagation du coronavirus qui a imposé à plusieurs pays l'interdiction d'exporter ce type d'équipement médical nécessaire pour la prise en charge des malades atteints de cette épidémie. En effet, l'équipe Recherche et Développement (R&D) de cette société a été mobilisé pour la réalisation de ce prototype depuis le 16 mars dernier avec la coordination du FCE et en partenariat avec le Centre de Développement des Technologies Avancées (CDTA), l'Université de Ain Témouchent ainsi que les différents ministères concernés. Plusieurs personnes ont contribué également à cette démarche notamment des universitaires, une dizaine de réanimateurs et des Algériens de la diaspora, a noté Brahimi. " C'est un prototype qui aujourd'hui ne réunit pas, bien évidemment, tous ce qu'un modèle commercial contiendrait, mais qui obéit à cette situation dans laquelle nous retrouvons et qui permettra de gérer des cas d'urgence, des cas moins urgents et même les personnes en réanimation ", a-t-il souligné. Il s'agit d'un modèle en volume contrôlé avec deux modes opératoires : " Les médecins réanimateurs agiront comme sur un modèle classique avec les mêmes paramètres à savoir le ton plateau, la fréquence, le temps d'insufflation ", explique Brahimi. Mais avant de passer à l'industrialisation, ce modèle doit être validé et homologué par les organismes officiels concernés. A ce titre, une réunion est prévue dimanche prochain au niveau du ministère de l'Industrie et des mines, selon le premier responsable de Gatech. Ce respirateur artificiel sera ensuite produit en mode industriel pour être livré " dans les meilleurs délais " dans tous les hôpitaux et l'ensemble des Algériens qui ont besoin de cet équipement sur le territoire national, et ce, de manière " complètement gratuite ", affirme-t-il. Pour réaliser cet objectif, le FCE mobilisera ses membres et leurs moyens industriels, matériels, humains et financiers, assure cette organisation patronale dans un communiqué.