Le représentant du Front Polisario aux Nations Unies, Sidi Mohamed Ammar, a indiqué lundi que la réunion du Conseil de sécurité prévue jeudi sur les développements au Sahara occidental sera l'occasion pour ses membres d'aborder plusieurs questions, notamment le retard dans la désignation d'un nouvel émissaire onusien et les mécanismes de réponse à l'ouverture de consulats dans les territoires sahraouis occupés. Dans une déclaration à l'APS, M. Mohamed Ammar a précisé qu'un exposé sur les développements du processus politique au Sahara occidental sera présenté au Conseil de sécurité dont les travaux se feront par visioconférence en raison de la pandémie de Covid-19. Selon le diplomate sahraoui, le chef de la Minurso, Collin Stewart, devrait à cette occasion présenter un exposé sur la situation de cette mission onusienne mandatée pour organiser un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Le représentant du Front Polisario aux Nations Unies a ajouté que des Etats membres du Conseil de sécurité devraient "soulever la question de l'ouverture par certains pays africains de consulats à Laâyoune et Dakhla, villes occupées du Sahara occidental, poussés à cet acte illégal par le Maroc qui n'a aucune souveraineté sur les territoires sahraouis occupés au mépris de toutes les résolutions du Conseil de sécurité qui a appelé les deux parties au conflit à éviter tout acte susceptible de déstabiliser la région". Lors de leurs travaux, le Etats membres devraient exhorter le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination d'un nouvel émissaire pour le Sahara occidental afin de relancer l'opération politique, a estimé le diplomate sahraoui. En dépit du caractère urgent de la désignation d'un envoyé spécial au Sahara Occidental, cette nomination ne doit en aucun cas constituer un " objectif " notamment en l'absence d'un processus politique assurant dans un cadre légal l'autodétermination du peuple sahraoui. A signaler, que la prochaine session du Conseil sera tenue sous la présidence de la République dominicaine dans un contexte marqué par la stagnation de ce dossier ayant remis la situation au point de départ, en dépit de la dynamique qui a caractérisé le règlement de ce conflit durant deux tables rondes à Genève ayant regroupé le Maroc et le Polisario sous les auspices de Horst Kohler, envoyé spécial du SG de l'ONU au Sahara Occidental. Pour rappel, M. Kohler avait démissionné en mai 2019, depuis l'ONU n'a désigné aucun successeur.