PAR Abdelouahab Ferkhi A l'occasion de la Journée mondiale de la santé, coïncidant avec le 7 Avril de chaque année, célébrée cette année sur fond du Covid-19, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a rendu hommage mardi aux médecins ainsi qu'aux personnels de la santé. Cette armée blanche méritant respect et vénération pour sa lutte continue sur les premières lignes contre cette pandémie. Des statistiques mondiales ont révélé d'un nombre dépassant d'un millier de contaminés parmi le personnel de la santé à travers le monde. Ce sont les premières victimes de la contagion. L'Algérie a perdu dernièrement, un ses meilleurs professeurs, le professeur Si Ahmed du CHU de Blida décédé des suites au coronavirus. "A l'occasion de la Journée mondiale de la santé, j'adresse mes salutations de considération et de reconnaissance à nos médecins et à l'ensemble des personnels de la santé pour leurs sacrifices ainsi qu'à notre peuple pour sa solidarité qui a ébahi le monde comme ce fut le cas pour le Hirak béni. Que l'Algérie reste debout. Honneur et gloire à nos vaillants chouhada", a écrit le président Tebboune sur les réseaux sociaux. Célébration sur fond du Covid-19: La Journée mondiale de la santé est célébrée cette année dans un contexte particulier qui se caractérise par la menace du coronavirus, et qui est marquée par la présentation d'un tout premier rapport sur la situation des infirmiers et sages-femmes auxquels l'année 2020 était dédiée. Dans le contexte inédit de la pandémie du coronavirus, cette journée célébrée le 7 avril de chaque année depuis 1950, a une résonance particulière. Elle se distingue par la présentation notamment d'un tout premier rapport intitulé : "La situation du personnel infirmier dans le monde (2020)". Les infirmières et autres agents de santé sont à l'avant-garde de la réponse COVID-19 - fournissant des traitements et des soins, menant un dialogue communautaire pour répondre aux craintes et aux questions et, dans certains cas, collecter des données pour les études cliniques. "Tout simplement, sans infirmières, il n'y aurait pas de réponse", assure l'OMS dans le rapport. Le document examine en profondeur le corps de métier le plus largement représenté parmi les personnels de santé. Il met en avant d'importantes lacunes et identifie les domaines prioritaires d'investissement, à savoir la formation du personnel infirmier, l'emploi et le leadership en vue de renforcer ses capacités à l'échelle mondiale et ainsi d'améliorer la santé pour tous.
Près de 6 millions d'infirmiers supplémentaires d'ici 2030 "Le personnel infirmier constitue la cheville ouvrière de tout le système de santé. A l'heure qu'il est, un grand nombre d'infirmiers et d'infirmières se retrouvent en première ligne du combat contre le COVID-19", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS. "Ce rapport vient nous rappeler avec force à quel point le rôle qu'ils jouent est unique. Il nous adresse également un signal d'alarme pour que tout soit fait afin qu'ils bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour maintenir les populations en bonne santé". Le rapport, révèle que l'on compte aujourd'hui moins de 28 millions d'infirmiers et d'infirmières dans le monde. Entre 2013 et 2018, 4,7 millions de personnes sont, certes, venues rejoindre leurs rangs, mais il en manque toujours 5,9 millions dans le monde, les principales pénuries touchant certains pays d'Afrique, d'Asie du Sud-Est et de la Région OMS de la Méditerranée orientale, ou encore dans certaines parties d'Amérique latine. Un besoin immense à venir donc, qui explique pourquoi l'Assemblée mondiale de la Santé a désigné "2020 comme année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier".
Sans le personnel infirmier les pays ne peuvent remporter de combat d'ordre sanitaire Il est révélateur de constater que plus de 80 % des effectifs mondiaux du personnel infirmier exercent dans des pays regroupant la moitié de la population mondiale. De même, un membre du personnel infirmier sur huit travaille dans un pays différent de celui où il est né ou a été formé. Le vieillissement menace également les effectifs mondiaux de la profession : Un membre du personnel infirmier sur six devrait partir à la retraite au cours des dix prochaines années. En vue de prévenir une pénurie planétaire, le rapport estime que les pays qui y sont déjà confrontés doivent augmenter le nombre total de diplômés en soins infirmiers de 8 % par an en moyenne, mais également les rendre plus à même de trouver un emploi et de le conserver au sein du système de santé. Le message porté par le rapport est clair : les gouvernements doivent investir de façon à accélérer massivement la formation, la création d'emploi et les capacités de direction de la profession infirmière. Sans le personnel infirmier, sans les sages-femmes, et sans les autres personnels de santé, les pays ne peuvent ni remporter le combat contre les flambées, ni instaurer la couverture sanitaire universelle, ni atteindre les Objectifs de développement durable. Elaboré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en collaboration avec le Conseil international des infirmières et la campagne Nursing Now, et avec l'appui des gouvernements et d'autres partenaires, ce rapport e a reçu les données de 191 pays.