L'unité SNVI de Rouiba en est à son quatrième jour de grève. Ce mouvement de protestation des ouvriers de l'ex-Sonacome/véhicules industriels est suivi avec attention par les observateurs de la scène nationale et pour cause, octobre 88 a commencé par la grève de la Sonacome à Rouiba. "L'unité SNVI de Rouiba éternue et c'est tout le monde-ouvrier qui s'enrhume", pourrait-on dire. Depuis dimanche dernier, les 5 mille travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, Sonacome) sont en grève. Ils protestent contre les décisions de la tripartite (UGTA, gouvernement, patronat) de décembre dernier. C'est dire que ce mouvement de grève, déclenché par les travailleurs de l'unité véhicules lourds de Rouiba, aura un impact considérable sur la suite du combat des travailleurs. Fait inédit, ils protestent contre les décisions de la Tripartite (UGTA, gouvernement, patronat) de décembre dernier. Autre fait inédit, le mouvement de revendication est initié en dehors du cadre du syndicat, le plus représentatif du site, à savoir l'UGTA qui se trouve du coup débordé, n'arrivant plus à mettre fin à ce débrayage spontané des salariés de la SNVI. «Nous revendiquons le maintien de l'actuel système de départ à la retraite et une augmentation réelle des salaires», ont expliqué des syndicalistes. Ils s'inscrivent en faux contre Sidi Saïd, le secrétaire général de la centrale syndicale lequel avait déclaré, récemment qu'il militait beaucoup plus pour la création d'emplois que pour une augmentation des salaires qui n'aurait aucune signification sur le pouvoir d'achat réel des travailleurs. Un choix qui s'est révélé hasardeux et qui s'est traduit par le ras le bol des travailleurs face à l'érosion de leur pouvoir d'achat et à la dégradation de leurs conditions de vie. Il est certain que les travailleurs ne se reconnaissent plus en leur syndicat qui ne défend plus, déjà depuis bien longtemps, leurs revendications sociales. Une action qui est bien prise en charge, par contre, par les syndicats autonomes (Education, Santé et Fonction publique) lesquels, au gré de grands mouvements de revendications, ont fini par arracher quelques acquis non négligeables. Il est sans doute utile de rappeler que les responsables des syndicats autonomes associent et prennent en compte les avis de la base pour assurer le succès des plateformes des revendications qu'ils présentent aux autorités de tutelle. C'est la plateforme des travailleurs qui est mise en avant dans les négociations. C'est ce qui différencie les syndicats autonomes de l'UGTA qui, elle, se complait à ménager les pouvoirs publics au détriment des intérêts des travailleurs. A ce jeu, la centrale syndicale, représentée par Abdelmadjid Sidi Saïd, a perdu beaucoup en cours de route et a laissé de nombreux syndicalistes sur le bord du chemin. Et le rejet ira en s'accentuant dans les prochains mois quand viendra le jour où l'augmentation du SNMG, décidée par la dernière tripartite, sera visible sur la fiche de paie des travailleurs. S. B. L'unité SNVI de Rouiba en est à son quatrième jour de grève. Ce mouvement de protestation des ouvriers de l'ex-Sonacome/véhicules industriels est suivi avec attention par les observateurs de la scène nationale et pour cause, octobre 88 a commencé par la grève de la Sonacome à Rouiba. "L'unité SNVI de Rouiba éternue et c'est tout le monde-ouvrier qui s'enrhume", pourrait-on dire. Depuis dimanche dernier, les 5 mille travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, Sonacome) sont en grève. Ils protestent contre les décisions de la tripartite (UGTA, gouvernement, patronat) de décembre dernier. C'est dire que ce mouvement de grève, déclenché par les travailleurs de l'unité véhicules lourds de Rouiba, aura un impact considérable sur la suite du combat des travailleurs. Fait inédit, ils protestent contre les décisions de la Tripartite (UGTA, gouvernement, patronat) de décembre dernier. Autre fait inédit, le mouvement de revendication est initié en dehors du cadre du syndicat, le plus représentatif du site, à savoir l'UGTA qui se trouve du coup débordé, n'arrivant plus à mettre fin à ce débrayage spontané des salariés de la SNVI. «Nous revendiquons le maintien de l'actuel système de départ à la retraite et une augmentation réelle des salaires», ont expliqué des syndicalistes. Ils s'inscrivent en faux contre Sidi Saïd, le secrétaire général de la centrale syndicale lequel avait déclaré, récemment qu'il militait beaucoup plus pour la création d'emplois que pour une augmentation des salaires qui n'aurait aucune signification sur le pouvoir d'achat réel des travailleurs. Un choix qui s'est révélé hasardeux et qui s'est traduit par le ras le bol des travailleurs face à l'érosion de leur pouvoir d'achat et à la dégradation de leurs conditions de vie. Il est certain que les travailleurs ne se reconnaissent plus en leur syndicat qui ne défend plus, déjà depuis bien longtemps, leurs revendications sociales. Une action qui est bien prise en charge, par contre, par les syndicats autonomes (Education, Santé et Fonction publique) lesquels, au gré de grands mouvements de revendications, ont fini par arracher quelques acquis non négligeables. Il est sans doute utile de rappeler que les responsables des syndicats autonomes associent et prennent en compte les avis de la base pour assurer le succès des plateformes des revendications qu'ils présentent aux autorités de tutelle. C'est la plateforme des travailleurs qui est mise en avant dans les négociations. C'est ce qui différencie les syndicats autonomes de l'UGTA qui, elle, se complait à ménager les pouvoirs publics au détriment des intérêts des travailleurs. A ce jeu, la centrale syndicale, représentée par Abdelmadjid Sidi Saïd, a perdu beaucoup en cours de route et a laissé de nombreux syndicalistes sur le bord du chemin. Et le rejet ira en s'accentuant dans les prochains mois quand viendra le jour où l'augmentation du SNMG, décidée par la dernière tripartite, sera visible sur la fiche de paie des travailleurs. S. B.