Le Parlement iranien a jugé insultantes à l'égard des musulmans chiites les déclarations d'un religieux saoudien de haut rang qui aurait accusé cette branche de l'islam de "conspirer" contre l'Arabie saoudite, à majorité sunnite. Dans une déclaration adoptée dimanche, 240 des 290 députés du Majlis (Parlement iranien) ont dénoncé des propos qui auraient été tenus lors de la prière du vendredi à Riyad par cheikh Mohammad al-Ureifi. Cet important religieux saoudien aurait accusé les musulmans chiites irakiens, qui représentent les deux-tiers de la population irakienne, de "conspirer" contre l'Arabie saoudite en soutenant la rébellion des Houthis (zaidistes) au Yemen. Il aurait également, selon plusieurs journaux iraniens, accusé le grand ayatollah irakien Ali Hussein al-Sistani, l'une des principales figures actuelles de l'islam chiite, d'être "athée et débauché". L'Arabie saoudite est majoritairement wahabite, une doctrine rigoriste de l'islam sunnite. L'Iran est chiite. "Une fois de plus, la voix des Américains s'est exprimée par l'intermédiaire d'un religieux wahhabite en Arabie saoudite, qui a malencontreusement profité de la prière hebdomadaire pour parler contre l'intérêt des musulmans, à un moment où la Oummah a besoin d'unité et de solidarité", affirme le texte lu au Parlement. L'Iran est "fier de se tenir à l'écart des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du régime sioniste et de leurs valets qui sèment la discorde au sein de la nation musulmane", affirme également le texte qui demande à l'Arabie saoudite de prendre des "mesures" contre cheikh al-Ureifi. Les disputes à fond politico-religieux entre l'Iran et l'Arabie saoudite sont récurrentes depuis la Révolution islamique de 1979. A la suite de l'ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, de nombreux responsables religieux iraniens dénoncent régulièrement depuis trente ans "l'islam Américain" de Riyad, alors que certains religieux wahabites ultra-orthodoxes considèrent l'islam chiite comme proche de l'hérésie. Ces divergences, ainsi que la dimension politique affirmée de l'islam chiite iranien, ont été notamment à l'origine de fréquents incidents entre Iraniens et autorités saoudiennes lors du pèlerinage de La Mecque. Ce nouvel accrochage verbal survient alors que les relations entre les deux pays sont entrées dans une phase de turbulences à propos de la rébellion chiite Houthie au nord du Yémen. L'Iran, soupçonné d'aider les rebelles, dément toute intervention mais critique l'aide apportée par les forces saoudiennes à l'armée yéménite dans ce conflit. Le Parlement iranien a jugé insultantes à l'égard des musulmans chiites les déclarations d'un religieux saoudien de haut rang qui aurait accusé cette branche de l'islam de "conspirer" contre l'Arabie saoudite, à majorité sunnite. Dans une déclaration adoptée dimanche, 240 des 290 députés du Majlis (Parlement iranien) ont dénoncé des propos qui auraient été tenus lors de la prière du vendredi à Riyad par cheikh Mohammad al-Ureifi. Cet important religieux saoudien aurait accusé les musulmans chiites irakiens, qui représentent les deux-tiers de la population irakienne, de "conspirer" contre l'Arabie saoudite en soutenant la rébellion des Houthis (zaidistes) au Yemen. Il aurait également, selon plusieurs journaux iraniens, accusé le grand ayatollah irakien Ali Hussein al-Sistani, l'une des principales figures actuelles de l'islam chiite, d'être "athée et débauché". L'Arabie saoudite est majoritairement wahabite, une doctrine rigoriste de l'islam sunnite. L'Iran est chiite. "Une fois de plus, la voix des Américains s'est exprimée par l'intermédiaire d'un religieux wahhabite en Arabie saoudite, qui a malencontreusement profité de la prière hebdomadaire pour parler contre l'intérêt des musulmans, à un moment où la Oummah a besoin d'unité et de solidarité", affirme le texte lu au Parlement. L'Iran est "fier de se tenir à l'écart des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du régime sioniste et de leurs valets qui sèment la discorde au sein de la nation musulmane", affirme également le texte qui demande à l'Arabie saoudite de prendre des "mesures" contre cheikh al-Ureifi. Les disputes à fond politico-religieux entre l'Iran et l'Arabie saoudite sont récurrentes depuis la Révolution islamique de 1979. A la suite de l'ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, de nombreux responsables religieux iraniens dénoncent régulièrement depuis trente ans "l'islam Américain" de Riyad, alors que certains religieux wahabites ultra-orthodoxes considèrent l'islam chiite comme proche de l'hérésie. Ces divergences, ainsi que la dimension politique affirmée de l'islam chiite iranien, ont été notamment à l'origine de fréquents incidents entre Iraniens et autorités saoudiennes lors du pèlerinage de La Mecque. Ce nouvel accrochage verbal survient alors que les relations entre les deux pays sont entrées dans une phase de turbulences à propos de la rébellion chiite Houthie au nord du Yémen. L'Iran, soupçonné d'aider les rebelles, dément toute intervention mais critique l'aide apportée par les forces saoudiennes à l'armée yéménite dans ce conflit.