C'est aujourd'hui le « match », la grande confrontation entre l'Algérie et l'Egypte. Ce match qui se déroule en Angola intéresse la France où il a une résonance particulière. Peut-être même plus que n'importe quel autre pays européen, y compris l'Angleterre et la Slovénie, nos adversaires en Coupe du monde. On parle de foot bien sûr, et de la Coupe d'Afrique des Nations… Et la presse française n'en parle pas seulement dans un contexte sportif. Parce que les matchs précédents entre l'Egypte et l'Algérie se sont très mal passés… en France. Et, de nouveau, on craint que la France subisse les conséquences de ce « conflit » entre ces deux nations arabes. L'enthousiasme qu'il suscite, en effet, notamment auprès de centaines de milliers de Français d'origine algérienne est sans commune mesure avec les sentiments constatés. En fait, ce match est « craint » par tous à cause des manifestations de joie de cette communauté de Français qui, souvent fini par des débordements. Notamment dans les grandes villes comme Paris, Marseille, Saint-Etienne ou dans d'autres villes où les supporters de l'équipe nationale de football se comptent par dizaines de milliers. Mais, il n'y a pas que cela. Les choses peuvent aller loin comme en témoigne ce communiqué du consulat général de France au Caire appelant la dizaine de milliers de Français résidant en Egypte « à la vigilance, à la veille du match Algérie-Egypte ». Et au consulat d'argumenter : « Les Français sont parfois soupçonnés dans l'opinion égyptienne de parti-pris en faveur de l'Algérie, en raison de l'importante communauté algérienne vivant en France, et de l'usage courant de la langue française par les Algériens ». Les débats sur l'identité nationale en France, marqués par plusieurs polémiques, lancés le 2 novembre, avait vite été perturbés par les débordements qui avaient marqué, le 18 novembre, le match Algérie - Egypte. Les manifestations de joie des Français d'origine algérienne dérangent au plus haut point la politique française. La référence, cette fameuse déclaration du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin qui, évoquant les suites du match Algérie - Egypte en novembre, a parlé de « 15.000 musulmans qui ont déferlé » dans le centre-ville de Marseille. Ces propos, le vice-président de l'UMP les aurait tenus à l'occasion d'une réunion organisée par son parti dans les salons d'honneur du stade Vélodrome et qui portait déjà sur le thème de l'identité nationale. Le maire s'était exprimé au même titre qu'Eric Besson ou d'autres intervenants, et avait choisi de revenir sur les débordements qui avaient suivi, à Marseille, la victoire de l'Algérie face à l'Egypte à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du monde de foot. Un langage qui rappelle la période coloniale car, en fait, il s'agissait de 15 à 20.000 Franco-algériens, pas de musulmans. Pour M. Gaudin, « lorsqu'il y a un match de foot où l'Algérie gagne et où ceux d'origine algérienne ou de confession musulmane veulent faire la fête, nous sommes très heureux qu'ils la fassent. J'aurais simplement aimé que sur la Canebière , lorsqu'il y a eu 15. 000 personnes, où il y a eu une multitude de drapeaux algériens, qu'il y ait eu aussi quelques drapeaux français… ». A. S. C'est aujourd'hui le « match », la grande confrontation entre l'Algérie et l'Egypte. Ce match qui se déroule en Angola intéresse la France où il a une résonance particulière. Peut-être même plus que n'importe quel autre pays européen, y compris l'Angleterre et la Slovénie, nos adversaires en Coupe du monde. On parle de foot bien sûr, et de la Coupe d'Afrique des Nations… Et la presse française n'en parle pas seulement dans un contexte sportif. Parce que les matchs précédents entre l'Egypte et l'Algérie se sont très mal passés… en France. Et, de nouveau, on craint que la France subisse les conséquences de ce « conflit » entre ces deux nations arabes. L'enthousiasme qu'il suscite, en effet, notamment auprès de centaines de milliers de Français d'origine algérienne est sans commune mesure avec les sentiments constatés. En fait, ce match est « craint » par tous à cause des manifestations de joie de cette communauté de Français qui, souvent fini par des débordements. Notamment dans les grandes villes comme Paris, Marseille, Saint-Etienne ou dans d'autres villes où les supporters de l'équipe nationale de football se comptent par dizaines de milliers. Mais, il n'y a pas que cela. Les choses peuvent aller loin comme en témoigne ce communiqué du consulat général de France au Caire appelant la dizaine de milliers de Français résidant en Egypte « à la vigilance, à la veille du match Algérie-Egypte ». Et au consulat d'argumenter : « Les Français sont parfois soupçonnés dans l'opinion égyptienne de parti-pris en faveur de l'Algérie, en raison de l'importante communauté algérienne vivant en France, et de l'usage courant de la langue française par les Algériens ». Les débats sur l'identité nationale en France, marqués par plusieurs polémiques, lancés le 2 novembre, avait vite été perturbés par les débordements qui avaient marqué, le 18 novembre, le match Algérie - Egypte. Les manifestations de joie des Français d'origine algérienne dérangent au plus haut point la politique française. La référence, cette fameuse déclaration du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin qui, évoquant les suites du match Algérie - Egypte en novembre, a parlé de « 15.000 musulmans qui ont déferlé » dans le centre-ville de Marseille. Ces propos, le vice-président de l'UMP les aurait tenus à l'occasion d'une réunion organisée par son parti dans les salons d'honneur du stade Vélodrome et qui portait déjà sur le thème de l'identité nationale. Le maire s'était exprimé au même titre qu'Eric Besson ou d'autres intervenants, et avait choisi de revenir sur les débordements qui avaient suivi, à Marseille, la victoire de l'Algérie face à l'Egypte à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du monde de foot. Un langage qui rappelle la période coloniale car, en fait, il s'agissait de 15 à 20.000 Franco-algériens, pas de musulmans. Pour M. Gaudin, « lorsqu'il y a un match de foot où l'Algérie gagne et où ceux d'origine algérienne ou de confession musulmane veulent faire la fête, nous sommes très heureux qu'ils la fassent. J'aurais simplement aimé que sur la Canebière , lorsqu'il y a eu 15. 000 personnes, où il y a eu une multitude de drapeaux algériens, qu'il y ait eu aussi quelques drapeaux français… ». A. S.